Les Régiments d'Infanterie (RI) du 153 au 441ème engagés à MASSIGES, Ville-sur-Tourbe, Minaucourt, Virginy et dans les villages disparus de Mesnil-les-Hurlus, Perthes-les-Hurlus, Tahure et Ripont ainsi que les fermes de Maison de Champagne et Beauséjour.

153e, 154e, 156e, 158e, 160e, 161e, 163e, 164e, 170e, 215e, 230e, 240e, 251e, 293e, 296e, 299e, 315e, 317e, 324e, 342e, 358e, 363e, 418e et 441ème RI.

(Soldats classés par régiment et par date croissante de combats. MPLF = Mort Pour La France)

Nouveaux soldats en ligne en cliquant ICI

 

________________________

SEPTEMBRE-DECEMBRE 1915 : MAISON DE CHAMPAGNE, OUVRAGE DE LA DEFAITE

________________________

 

DISPARU MPLF le 25/09/1915

Clément GUILLET, 35 ans

Saint Mathurin, VENDEE

Né le 12/03/1880, fils de feu Pierre et de Sidonie Poiraudeau ; classe 1900, matricule 1442 au recrutement de la Roche sur Yon.

Profession : cultivateur

1,63 m ; cheveux et yeux brun

Classé dans le Service Auxiliaire pour une "pointe de hernie à gauche", il passe dans l' armée territoriale le 01/10/1914.

Face à l'hémorragie des premiers mois de guerre, il est malheureurement classé dans le service armé le 24/11/1914.

Arrivé au 13e RI le 08/02/1915, réformé le 08/03/1915 pour "endocardite" puis passé au 153e RI le 03/06/1915.

En septembre 1915, son régiment se bat à Maisons de Champagne et à l'ouvrage de la Défaite.

Décédé (disparu) le 01/11/1915 à Minaucourt, la date du décès sera finalement fixée en 1922 au 25/09/1915.

Médaille Commémorative

"Dès l'annonce de sa mort, la femme de Clément Guillet habille de noir ses 2 jeunes enfants, dont un prénommé Alphonse (3 mois), et ce pendant de longues années. Leurs camarades les appelaient "fils de tués" et Alphonse en souffre toute son enfance, il est le créateur d'un petit musée de la guerre 1914-1918 (par legs communal) à Olonne-sur-Mer, actuellement au Musée des traditions populaires". (témoignage familial et photo en ligne sur le site des AD de la Vendée)

Son fils Alphonse fera fixer sur le mur de l'Eglise de Massiges un coeur de Vendée en mémoire de son père et de tous les vendéens morts à la guerre.

"Alphonse était un “personnage” de la commune où il était cantonnier. Alphonse est resté vieux gars, sans enfant. D’après les témoignages recueillis, il s’était rendu quasiment tous les ans pendant 20 ans au moins à Massiges. A priori, il connaissait bien le maire de l’époque et était logé par le prêtre lors de ses séjours. Cela explique sans doute la présence du Coeur de Vendée là-bas. Je tiens ces infos d’une de ses nièces Henriette qui réside en Moselle et qui connait bien Massiges (elle y rejoignait parfois Alphonse)."

(Serge Bordage, arrière petit-fils du soldat vendéen, Maximin Bordage(n°42), du 293e RI)

 

________________________

AOUT-DECEMBRE 1915 : MAISON DE CHAMPAGNE

________________________

 

MORT POUR LA FRANCE aux Combats de BEAUSEJOUR le 27/09/1915

Sous-Lieutenant François SAUVAGNAC, 29 ans

Le Châlard, HAUTE-VIENNE

Né le 26/02/1886, fils de Joseph et feue Marie Surland ; classe 1906, matricule 1137 au recrutement de Brive.

1,64 m ; cheveux châtain et yeux verdâtres, oreilles écartées.

Profession : terrasseur puis facteur à Paris

Posant entre sa soeur et son épouse Eva à droite (1915)

Rappelé à l'activité le 25/09/1914 dans le Régiment de Cavalerie légère de Limoges.

Nommé Sergent le 02/10/1914 puis promu Sous-Lieutenant affecté au 156e RI.

De mars 1915 au jour de sa mort, il lui écrit ces bouleversantes lettres ; elles ont échappé à la censure

Le 11 mars 1915

"Nous sommes toujours dans les tranchées et l’ennemi qui est en face de nous a l’air de ne pas être fatigué, car comme je te l’ai dit je t’assure que l’on s’envoie quelque chose comme projectiles.

Dans ces tranchées où nous sommes c’est très mauvais, il faut se faire voir le moins possible, sans cela on se fait tuer ou blesser, il y en a déjà 7 ou 8 de blessés et il n’y a que 3 jours que nous y sommes, encore 1 jour et l’on ira au repos pour y revenir dans 4 jours.

Maintenant presque toutes les nuits on entend les fusillades de tous côtés ce sont des attaques qui ont lieu, soit nous ou eux. Ce qui n’est pas commode, c’est de les déloger de leurs tranchées…..

Dans ces tranchées où nous sommes on remarque beaucoup de trous de sanglants combats, on y voit beaucoup de cadavres qui ne sont qu’à moitié couverts, ce n’est pas du tout intéressant à voire, surtout que l’on commence à en prendre avec le nez. C’est malheureux de le dire mais c’est comme ça, il y en a qui reste des mois sans être enterrés.

Je me demande si j’aurai le plaisir de revenir au Bois de Boulogne il y a des moments où je doute beaucoup je trouve d’après ce que je vois que les chances sont bien petites……"

 

Le … juin 1915

"Nous ne sommes plus au repos nous sommes dans l’enfer.

Au moment où je t’écris je suis dans une cave nous sommes obligé d’y rester car si l’on sort dehors, nous recevons des obus et des gros. Ils font des trous ou ils tombent que l’on pourrait y mettre 6 chevaux.

Nous sommes dans une ville qui est complètement démolie. Il ne reste plus une maison debout.

Les arbres sont tous coupés ou arrachés par les obus, c’est vraiment navrant de voir ça.

Malgré ça je suis en bonne santé.

Pourtant ce matin à 10 heures les allemands nous ont envoyé des gaz asphixiants ce qui je t’assure n’est pas bon à respirer, heureusement que nous avons des tampons de coton imbibés d’un liquide pour nous mettre devant la bouche et le nez ce qui nous préserve un peu de l’asphixie...."

 

Le 3 septembre 15

"Ma chérie je te dirai que je suis toujours dans les tranchées en 1er ligne, et hier au soir, ces sales boches nous ont fait sauter par l’explosion d’une mine je t’assure que ça fait un drôle d’effet malgré ça nous n’avons pas eu grandes pertes 4 tués et 7 à 8 blessés, ils y en a eu plusieurs d’enterrés vivants. Heureusement nous sommes arrivés à temps pour les sortir de terre".

 

Le 7 septembre 15

"En ce moment ci nous faisons des tranchées, mais nous sommes complètement sur la ligne, c’est assez dangereux, toutes les nuits il y a quelques tirs mais surtout beaucoup de blessés.

Ma chérie je ne sais pas si j’aurai le temps de t’écrire à nouveau avant l’attaque, qui doit avoir lieu ces jours ci. Le morceau va être très dur à enlevé, car ces sales boches sont bien fortifiés et ils nous attendent ça me parait encore plus dur qu’à Neuville st Vaast et pourtant dieu sait si ça été pénible.

Il n’y a pas d’eau potable à boire, il faut avant qu’elle soit préparée par les médecins, nous nous trouvons dans une vallée et comme il y a eut de sérieux combats sur la colline l’hiver dernier les cadavres n’ayant pas été enterres assez bas c’est pour ça que l’eau n’est pas bonne.

Dans tous les cas je n’en ai pas bu jusque à ce jour. Ma chérie je ne sais pas si cette fois ci je vais encore m’en sortir Dans tous les cas, si je ne suis que blessé je t’écrirais aussitôt à moins que je ne sois trop grièvement atteint".

 

10 septembre 1915

"….. Nous sommes dans un bois de sapins, il n’y fait pas très chaud car il fait beaucoup de vent Nous prenons les tranchées c’est probablement ce qui nous attend. Ma chérie je suis toujours au même endroit .

Nous prenons les tranchées à Beauséjour dans la marne, nous sommes en ce moment à Valmy à 10 kilomètres de St Menehould…

Ma chérie comme je t’ai déjà dit le coup prochain va être très dur plus qu’il ne l’avait été à Arras car nous sommes bien mieux préparés que nous ne l’étions au mois de mai. Je t’assure que les canons et les mitrailleuses ne manquent pas ; mais les boches en ont aussi.

Je crois que cette fois ci les allemands vont prendre une bonne purge".

 

Dimanche soir 19 septembre 10 heures

"Ma chère petite femme chérie

C’est de la tranchée de première ligne que je t’écris à quelques mètres des allemands.

Il y a deux jours que nous y sommes revenus et aujourd’hui comme d’habitude nous avons été violament bombardés, pas par des balles, mais les obus et les bombes, grâce à Dieu ni moi ni mes hommes, personne n’ont été atteints.

C’est dur de passer ces moments de bombardements, nous sommes dans un trou sous terre et nous nous demandons bien souvent s’il ne va pas nous tomber un obus pour nous ensevelir, mais enfin ces triste moments passent et on l’a vite oublié.

D’ici quelques jours je ne puis te le dire au juste, certainement cette semaine nous allons sortir de nos trous pour aller faire sortir les lapins qui se trouvent en face de nous. Il va en tomber beaucoup hélas, mais je serai bien heureux si l’on pouvait les repousser jusqu’à la frontière et qu’enfin la paix arrive au plutôt.

Depuis plus d’un an que j’y suis-je serais bien heureux de te revoir ainsi que mes petites fillettes. Par moment je m’ennuie beaucoup car je me demande quand ça finira t- il".

 

Mardi 21 septembre

"Je suis toujours dans les tranchées en première ligne je ne sais pas quand nous irons au repos, et je ne sais même pas si nous irons avant le grand coup dont je t’ai déjà prévenue. Enfin j’espère que oui tout au moins pour une journée ou deux. Je ne peux te dire pour quand ce sera, mais je crois pour la fin de la semaine Samedi ou Dimanche.

Dans ma dernière lettre je t’ai dit que le bombardement était terrible et que jusqu’à présent je n’avais pas eu de perte. Eh bien le bombardement continu sans ralentir au contraire mais je t’assure que les boches ne doivent pas être contents de nous car ces jours ci ils reçoivent quelque chose comme obus.

Hier le 20 ils m’ont tué un homme qui a été mis en morceaux et maintenant tous les jours et aux même heures ils n’oublient pas de taper à cet endroit.

Cet homme était réserviste père de famille je crois est très bon soldat ce sont toujours ceux-ci qu’ils choisissent. Je crois que de leur côté, il doivent avoir beaucoup plus de perte que nous.

Je suis toujours dans mon trou sous la terre et malgré ça ma santé est très bonne…".

 

28 septembre

"Je suis toujours en bonne santé et l’attaque dont je t’ai déjà parlé sur ma dernière lettre est en train de se passer : jusqu’à présent nous avons avancé nous marchons dans la direction de Vouziers. Hier nous en avons mit un bon coup et à plusieurs fois j’ai vu la mort de près beaucoup sont morts à ma compagnie le capitaine a été tué et l’autre sous lieutenant blessé il ne reste plus que moi comme officier. Nous poursuivons toujours les allemands ils n’ont plus de tranchées devant nous nous les leurs avons toutes prises nous fait un grand nombre de prisonniers et leur avons prit des canons et des mitrailleuses.

En ce moment nous sommes dans le fossé d’une route et les allemands sont à 50 mètres de nous.

Il y a 5 jours que jamais nous ne couchons à la même place mais toujours dehors ici pas une maison et pas d’eau nous pas mourir de soif".

François est tué le 27/09/1915 à Beauséjour...

Sa citation :

(Avec l'aimable autorisation de Monique Besson, sa petite-fille)

 

 

BLESSE très grièvement à MAISON DE CHAMPAGNE le 27/09/1915

MPLF LE 21/10/1915

Jean TETE, 21 ans

156e RI, 2e Bataillon (Rousseau), 8e Cie

Priay, AIN

Né le 04/05/1894, fils de Claudine Tête ; classe 1914, matricule 258 au recrutement de Belley.

Profession : tréfileur

1,70 m ; cheveux châtain clair, yeux marron clair

Marié à Françoise Goy le 27/06/1914 à Meximieux.

Incorporé au 23e RI à compter du 16/12/1914, passé au 156e RI le 27/04/1915.

Sa lettre datée du 29/06/1915 raconte la soif et le manque d'hygiène endurés par ces soldats :

"Chère belle-soeur,

(...) Je vous écris d'un petit village près de (raturé : probablement Arras) dans des caves, les maisons n' existant plus, nous y sommes en repos depuis hier pour 4 ou 5 jours, nous venons de passer 18 jours en première ligne et je vous assure que nous sommes heureux de pouvoir enfin dormir un peu et surtout, n'en soyez pas surprise, de pouvoir nous laver la figure et les mains.

Se laver, c'est du grand luxe, sur le front. Aussi je l'avoue, nous avons tous, depuis le colonel au dernier soldat de ces jolies petites bestioles qui en temps ordinaire sont l'apanage des mendiants. C'est dégoûtant, mais j'y suis déjà très bien habitué et peux s'en faut que j'y trouve tout naturel. Voyez comme on change en peut de temps. faute de mieux, on s' accomode de tout, même des poux. Je ne puis vous dire l'endroit ou nous battons.

C'est en avant d'une petite ville du Nord, que les Bôches on réduit en ruines et que nous avons récemment conquise. Nous y avons enterré de nombreux cadavres ennemis, il y en avait des des pleines caves, tués par les obus de 75. ce fut un travail répugnant. Ici tout est ravagé, il n'y a absolument plus rien d'intact, même pas un arbre, mais ce qui manque surtout c'est l'eau, les puits et citernes sont suspects de contenir des restes humains, aussi bien souvent nous avons soif dans la tranchée, sans avoir rien, même la plus petite goutte d'eau. C'est de tout, le plus dur.

Je ne sais si Francine se tourmente beaucoup à mon sujet, du moins par ses lettres, je ne m'en aperçois pas, mais je crains que oui, ce qui ne peut que lui faire du mal. Elle doit avoir été à Lyon passer quelques jours, au millieu de vous, j'en suis heureux cela l' aura distraite un peu, ainsi que mon petit Maurice. Ici dans la tranchée on n'attaque pas, on ne court pas de trop grands dangers, sauf celui des éclats d'obus, que les Bôches nous envoient en grande quantité, cela c'est la plus terrible, le feu d'artillerie. J'ai eu dernièrement mon sac broyé par un éclat de 105.

Enfin bon espoir, confiance dans la paix prochaine et à la grâce de Dieu. Quand vous le pouvez, écrivez-moi une carte pour le soldat dans la tranchée, un mot de sa famille est une bien douce joie" (...)

30/06/1915 :

"Ma chère belle-soeur, (...) Je vous remercie du billet de 5 f et de tout l'intérêt que vous prenez pour moi. Ici au repos, la seule chose que nous avons à acheter, c'est du mauvais chocolat, et du cidre, en sortant des tranchées, on trouve cela délicieux. Mais ne vous tourmentez pas pour moi, je suis à la guerre et il est naturel que j'en subisse les privations comme tous les camarades. Plus tard si l'on en revient, on se rattrapera (...)"

 

A partir d' août 1915, son régiment se bat dans le secteur de Maisons de Champagne.

Dans cette (dernière?) lettre, il parle de la préparation de l'Offensive du 25 Septembre : à elle seule, elle raconte la résignation, le sens du devoir et le courage de ces hommes qui ne cessent de nous interpeller un siècle après :

"Nous sommes au repos pour quelques jours, après nous allons attaquer avec plusieurs autres corps d'armée sur le même point.

On nous dit, nos chefs, que ce sera un grand coup pour forcer l' armée allemande et qu'il faudra avancer ou se faire tuer sur place. On s'attend, nous sommes résignés à tout mais nous ne doutons pas de la victoire. Le jour de l' attaque, n'est pas encore fixé, mais je vous reverrai avant. Il y a quelques temps je "

Le 26/09/1915, son bataillon se situe à l'Est du boyau de Hambourg, 200 m Sud route 719. Il doit appuyer l'attaque du 9e Zouaves (sous les ordres du Colonel Mangin cdt la Brigade marocaine). Direction générale : Maisons de Champagne Côte 125 ; son objectif : Ripont puis Fontaine en Dormois.

18 h : "Il n'est pas possible de faire un mouvement sans recevoir de front des rafales d'artillerie et de flanc des feux de mitrailleuses. Les pertes sont nombreuses".

Le 2e Bton se maintient sur ses positions toute la journée sous un bombardement violent. Le 26 soir, il est relevé par les Zouaves et se transporte au "Fer de lance" où il se ravitaille.

Le 27/09/1915 : situé à environ 300 m au Sud Maisons de Champagne à l'Ouest du boyau de Champagne. Il est prêt à appuyer l' attaque de la Brigade Marocaine. Un contre-ordre le place (boyau Lahès) en renfort de la 77e brigade pour l'attaque de l'Ouvrage de la Défaite. Après 3 assauts successifs, le Bton se replie à l' Est de M de C sur la route de M de C à Cernay. (JMO du 156e RI)

Blessé le 27/09/1915 : "fracture du bassin par balle, rupture de l' urétre prostatique, hémorragie grave.."

Décédé le 21/10/1915 à l' Hôpital de Bourges, il repose à la Nécropole de Fleury les Aubrais (Loiret), tombe n°31.

(Avec l'aimable autorisation de Jean TETE, son petit-fils, en visite avec sa famille le 16/04/2016)

 

 

MPLF à MASSIGES-BEAUSEJOUR le 30/09/1915

Louis BRIGAULT, 20 ans

6e Arr de Paris, SEINE

156e RI

(Carte photo trouvée chez Jean-Pierre Mainsant)

Né le 24/06/1895, fils de feu Adrien et de Eugénie Barbou ; classe 1915, matricule 959 au recrutement de la Seine 4e Bureau.

1,58m ; cheveux et yeux bruns

Profession : papetier

Incorporé au 60e RI à compter du 20/12/1914.

Passé au 156e RI le 19/05/1915

Tué à l'ennemi au combat de Massiges-Beauséjour le 30/09/1915

Citation : "Soldat très courageux, d'un moral excellent, toujours prêt à accomplir une mission périlleuse. Tombé au champ d'honneur au cours de l'attaque d'une position ennemie fortement organisée".

Louis Brigault est inhumé à la Nécropole Militaire du Pont de Marson, tombe n° 3219.

 

 

DISPARU MPLF à BEAUSEJOUR le 06/10/1915

Jean-Baptiste GAUTIER du 156e RI, 31 ans

Beauvoir s/Mer, VENDEE

Né le 19/03/1884, fils de Jean Marie et de Marie Rose Billet ; classe 1904, matricule 2063 au recrutement de Laroche sur Yon.

Profession : domestique

1,60 m; cheveux brun, yeux bleu

Rappelé au 93e RI, puis passé au 156e RI le 01/06/1915

D' Août à Décembre 1915, son régiment combat à Maison de Champagne.

Jean Baptiste disparaît  le 30/09/1915 à Beauséjour.

Sur sa fiche matricule, il est noté : "Décédé antérieurement au 18/08/1916 à ? (renseignements fournis par l' agence des prisonniers de guerre de la Croix Rouge française)."

Sur sa fiche de décès : "Mort de blessures de guerre à l'Hôpital Annexe/Ecole Jeanne d'Arc de Vouziers".

(Avec l'aimable autorisation de Didier Martineau, son arrière-petit-fils)

 

________________________

MAI et SEPTEMBRE 1915 : TAHURE

MARS 1917 : MAISON DE CHAMPAGNE

AOUT-OCTOBRE 1918 : PERTHES-LES-HURLUS, TAHURE

________________________

 

Combats de TAHURE en Mai 1916 ; MORT POUR LA FRANCE le 09/09/1916

Caporal Louis MICHELLIER, 158e RI, 20 ans

Chambéry, SAVOIE

Né le 17/04/1896, fils de François Michellier et Annette Montfollet ; Classe 1916, matricule 1972 au recrutement de Chambéry.

1,71 m ; cheveux blonds, yeux châtains

Profession : boulanger

Incorporé au 158e RI le 08/04/1915, nommé Caporal le 05/08/1916.

Louis Michellier est tué le 09/09/1916 à Soyécourt (Somme)

Inhumé à la Nécropole Nationale de Maucourt (Somme), tombe n°2347.

"Mon grand-père a écrit ce poème à l’âge de 19 ans, pour le 10ème anniversaire de la mort de son frère". (Pascale Michellier Hapgood, sa petite nièce)

(Avec l' aimable autorisation de Pascale Michellier Hapgood, petite nièce de Louis)

 

Fernand GUET

Saint-Avit, LOIR-ET-CHER

(Avec l'aimable autorisation de Denise, une de ses FILLES)


Annie a retrouvé l'un de ses PETITS-FILS.  

Né le 10/10/1895 à St Avit, fils de Victor Guet et Elisa Lelong, Classe 1915, recrutement de BLOIS, Matricule 644 
1,53 m Cheveux noirs, yeux marrons 
Profession : employé de chemin de fer 

Incorporé le 20/12/1914

Passé au 158e RI le 01/06/1916 

Citation : 
- "Guetteur dans une tranchée bouleversée par les torpilles, a contribué par sa vigilance et son sang-froid à empêcher une reconnaissance ennemie de pénétrer dans nos lignes (7 août 1916)" 
Croix de guerre, Etoile de bronze 

Evacué le 07/11/1916 , rentré aux armées le 20/12/1916 
Blessé le 19 mars 1917 à Maison de Champagne par éclat de torpille poumon droit, rentré aux armées le 01/05/1917 

Evacué le 09/07/1917, rentré aux armées le 17/10/1917 
Evacué le 20/01/1918, rentré au dépôt le 05/03/1918 
Classé dans service auxiliaire pour éclats d’obus poumon droit, par commission de réforme du 11/05/1918
Maintenu service auxiliaire, apte aux armées, apte armée d’Orient (commission du 10/10/1918) 
Pension de 10% pour présence projectile de la grosseur d’une lentille intra-pulmonaire sans aucune gêne fonctionnelle. 

Réformé définitivement en 1924 , pension permanente 10% pour : 
1) "Séquelles de plaie pénétrante de poitrine par éclats d’obus, sclérose pulmonaire diffuse, petite cicatrice à la région pectorale droite. Radio : présence de 2 petits éclats métalliques, intra-pulmonaires dans le sinus l’autre à 1 cm du bord droit de l’ombre cardiaque au niveau de la 8e côte. Rudesse respiratoire sans bruits ?, submatité légère à droite" 
2) "Aortite avec tension élevée (20-10), Tachycardie souffle léger à la base, douleurs précordiales 
Pension permanente de 35%" 


Mariage à Saint-Pellerin le 18/11/1922 avec Henriette Lucas : 5 enfants, plusieurs sont encore en vie.  

Médaille militaire en 1936 
Décédé à Sargé-sur-Braye le 18/12/1976

"J'ai bien reçu aujourd'hui les 2 plaques de mon grand-père GUET (moment émouvant) appelé Pépère Guet par ses petits-enfants. Homme discret et travailleur qui rythmait ses journées (soins de la basse-cour, jardinage, cueillette des champignons, pêche à la ligne). J'ai fait part de cet évènement aux membres de ma famille que j'ai pu contacter, ils vous remercient pour votre action". (Yves Guet, son petit-fils)

 

 

Gilbert DECHET, 158e RI

Voussac, ALLIER

Aidée de Robert, Annie a retrouvé la PETITE-NIECE de ce soldat grand voyageur. Rentré avec d'effroyables séquelles, il a perdu son dernier combat en 1925... 

Né le 21/10/1882 à Voussac, fils d'Etienne Déchet et Marie Godignon, Classe 1902, Recrutement de Montluçon, Matricule 37  
1,65 m Cheveux noirs, yeux châtains  
Profession : garçon de café dans de nombreux pays!  
1904 : Londres     1905 : Berlin     1906 : Hambourg     1906 : Milan   
1909 : Caire         1910 : Paris      1912 : Saint-Pétersbourg  
Marié le 4 décembre 1911 avec Louise Charlotte Zahn à St Pourçain-sur-Sioule.  

Rappelé au 158e RI le 2 août 1914  
Malade hospitalisé pour maladie du 14/12/1916 avec retour aux Armées le 31/01/1917

En Mars 1917, son régiment se bat à Maison de Champagne :

 
Gilbert est évacué blessé le 29/03/1917, et hospitalisé jusqu'au 16/06/1918.  

Réformé définitivement pour invalidité à 70% : "Raccourcissement de 6 cm de la jambe gauche avec ankylose à l'angle droit du cou de pied.   Déformation de l'avant-pied. Cal volumineux et déformant du 1/3 inférieur du tibia. Gêne des mouvements." 
1920 : En traitement à l'hopital Broca pour encéphalite survenue après 2 ans de réforme.  
Invalidité 80%
pour : "séquelles des méninges encéphalite chronique".  
Décédé le 05/02/1925 à Yseure.

 

Jean Pierre CHAMBON, 158e RI

La Chapelle-sur-Usson, PUY-DE-DOME

Avec l'aimable collaboration de Monsieur Raymond Astier, Maire de La Chapelle-sur-Usson, Annie a retrouvé sa BELLE-FILLE âgée de 86 ans : cette adorable dame est la Veuve de l'unique fils du soldat. Elle vit encore dans la maison du soldat.
Elle a fait ajouter son nom sur le Monument Aux Morts car décédé en 1927, elle savait qu'il n'avait pas été déclaré MPLF. Sa belle mère lui a raconté ses souffrances quand il est revenu. Elle savait qu'il était décédé à cause de cette terrible guerre et qu'il n'avait pu voir grandir son fils.
Mme Chambon tient absolument à garder la plaque jusqu' à sa mort qui sera transmise ensuite à ses neveux.

Né le 02/06/1886, fils de Jacques Chambon et Marie Barrier ; classe 1906, matricule 428 au recrutement de Clermont-Ferrand.
Profession : Viticulteur

1,59m ; cheveux noirs, yeux gris

Mobilisé le 04/08/1914 au 158e RI
Blessé le 08/10/1918 à Autry (éclats d'obus)

Pension de 10% + complément pour :"Séquelles de bronchite bactèrio négative, ostéo arthrite bacillaire de l'articulation coxo fémorale droite."

A épousé en 1920 Marie Mouraille : 1 fils Lucien né en 1924.

Jean Pierre Chambon est décédé le 06/01/1927 chez lui, là où sa belle-fille vit encore.

Avec l'aimable autorisation de Mme Elise Chambon, sa belle-fille

 

 

Mort Pour La France le 01/11/1918

Jean Baptiste GARBIL du 158e RI, 34 ans

Saint-Pal-de-Chalençon, HAUTE-LOIRE

Jean-Baptiste avec ses frères d'arme du 158e RI, Février 1915

Aidée de la Mairie de St Pal, Mme Vernet, MM Filliat et Vray, Annie a retrouvé son NEVEU 
Né le 19/07/1884 à St Pal en Chalencon, fils de Jean Garbil et Marie Poyet, Classe 1904, recrutement  LE PUY, Matricule 1906       
1,64 m Cheveux châtains clair, yeux roux 
2 soeurs 
A épousé Marie-Magdeleine Vignal le 20/05/1911 à St Pal en Chalençon :  leurs 3 enfants sont morts peu après la naissance. 

Rappelé au 158e ri le 2 août 1914 

Carte écrite à sa femme le 18 mars 1918 :


Tué à l'ennemi le 01/11/1918 à Olizy (Ardenne) : la famille a été chercher le corps à St Dizier 

Citation : 

- "Excellent soldat au front depuis le début, s'est fait remarquer aux combats du 8 mars 1915, plus tard à Verdun 1916 et à Maisons de Champagne (secteur de Massiges), a eu en toutes circonstances une très belle attitude". 
Croix de guerre 

"Cette restitution a surtout été importante pour moi (...) il y a trois ans j'avais retrouvé une carte postale de Jean-Baptiste envoyée en début de guerre où il disait qu'il allait revenir bientôt... Cela m'a émue d'autant plus qu'il avait eu trois enfants morts bébés. Je pensais souvent à lui lorsque j'entendais la chanson de Florent Pagny : "le soldat".

Et ses plaques nous reviennent. Je ne crois pas au hasard, il y a là bien plus qu'une simple mémoire à honorer. Ces hommes qui surgissent du passé ont des choses à nous dire. Bien sûr la mémoire est importante pour montrer aux jeunes générations toute l'horreur des guerres mais il y a aussi toutes ces blessures familiales, ces non-dits, qui se transmettent au cours des générations et qui ont besoin d'être guéries". (Mme Odile Varagnat, sa petite-nièce)

(Avec l'aimable autorisation de M et Mme Varagnat)

 

 

Jean-Baptiste DEFRANOUX, 158e-358e ri

Gerardmer, VOSGES

Avec  l'aide de Mr Rémy, responsable administratif de la Mairie de Gerardmer, Annie a retrouvé sa PETITE-FILLE.  Aprés l'appel d'Annie, celle-ci s'est mise à relire les cartes de son grand-père. Ne manque que sa fiche matricule!
Né le 19/04/1894 à Gerardmer, fils de Henri Defranoux (cultivateur) et Marie Adeline Rémy (tisserande), classe 1914, recrutement de BELFORT, Matricule 1464 
Profession : charpentier 

Passé au 158e-358e RI il a été ordonnance d'un Capitaine. Sa petite-fille raconte qu'il parlait d'une hospitalisation dû au gaz.

"Quand il pleut il ne fait pas bien bon car c'est un terrain plat et l'eau reste dans les tranchées il y a des plasse que l'ont en a pas quau genoux"

"Chère cousine, Maintenant je suis aide cuisinier pour l'instant pour remplacer celui qui en perm.ils m'en font faire des truc." (4 novembre 1917)

"ça viendra que je serai tout faire quand je suis en train a une place il me mette a une autre place. ca me fait rien ca passe le temps."(11 novembre 1917)

"Pour travail toujours en train à la cuistance en train d'aider à faire les fricots, heureux d'être la 2ans. je peux le dire que j'attrapé le filon." (le 13 janvier 1918)

"Chère cousine, je suis toujours à la même place et même boulot et à présent nous sommes bien tranquilles. Vous devez être en train de turbiner et en train de planter les patates il n'y a pas fait bon ces temps dernier. Je croyais y aller pour en planter quelque une. Que veut tu on y peut rien c'est la guerre comme on dit. On ne sait pas quand ils reprendront. On entend pas causer." ( 22 avril 1918)

Le 05/04/1921, il épouse Joséphine Tisserant, sa cousine destinataire de ses lettres: une fille, Jeanine, naît le 22/03/1924. 

Jean-Baptiste Defranoux est décédé le 05/07/1975 à Gerardmer. 

(Avec l'aimable autorisation de Mme Batoz, sa petite-fille)

 

 

MORT POUR LA FRANCE le 21/09/1916

Jean Victorien BESSON du 158e ri, 29 ans

Lavoûte-sur-Loire, HAUTE-LOIRE

(Son régiment se bat en Avril et Septembre 1915 à Tahure)

Annie a retrouvé son PETIT-FILS qui nous livre cet émouvant texte qui retrace l'histoire de ce grand-père dont il porte les nom et prénoms.

Cent ans déjà...

Mon grand-père, Jean Victorien Besson, cultivateur dans un petit hameu du Velay, fut incorporé le 6 octobre 1908 à l'âge de 21 ans, au 158e ri qui le libèrera le 25 septembre 1910 faisant de lui un réserviste de l'armée active. Il épousera en 1911 ma grand-mère Eugénie Roure et mon père Joseph naîtra le 8 novembre 1913.

Le tocsin sonne..

.

2 août 1914, la France déclare la guerre à l'Allemagne, il rejoint son régiment et mourra au combat, le 21 septembre 1916 sur la colline de Vauquois dans la Meuse.

Il était le 10ème d'une fratrie de 12 enfants dont quatre (deux paires de jumeaux, 3 garçons et 1 fille) sont morts à la naissance, un à la guerre, une à 18 ans...Seuls Antoine, Marie-Virginie, Joséphine dépasseront la trentaine. Antoine sera prêtre, ces dernières fonderont une famille.

A la fin d'une permission, peut-être l'unique, il ira faire ses "Adieu" dans une ferme voisine et les quittera sur ces mots : "Je ne reviendrai pas !"

Le Journal des Marches et Opérations du 158e RI rapporte :

"Le 18 septembre 1916 Journée calme. Réfection des tranchées et boyaux.

Le 19, 20 septembre : même situation,aucun incident à signaler.

Le 21 septembre 1916 : à 7 h nos sapeurs font exploser deux camouflets pour arrêter le développement des travaux de mine ennemis. Pendant toute la journée, vif combat d'engins de tranchées. Nous avons trois soldats tués et sept blessés".

Mon grand-père venait de perdre la vie, il laissait, désemparés, son épouse Eugénie Roure et Joseph mon père âgé de seulement 2 ans et 10 mois.

Sa bague...

Son corps sera rapatrié. Ma grand-mère et une voisine iront le chercher à la gare distante de plus de deux kilomètres avec une charrette tirée par deux vaches.

Il recevra à titre posthume la médaille militaire :

"Bon soldat courageux et dévoué Mortellement frappé à son Poste de combat le 21 septembre 1916, Secteur de Vauquois."

Son frère Antoine, prêtre, de neuf ans son aîné, eut plus de chance. Il fit campagne contre l'Allemagne en tant que brancardier, du 2 août 1914 au 15 février 1919.

Citation : "Excellent brancardier détaché au poste bombardé d'Ostel pendant 12 jours a montré en toutes circonstances un dévouement complet en assumant le transport des blessés de jour et de nuit sous le bombardement le plus violent, malade lui-même à la suite des fatigues qu'il s'était imposées. A refusé de se laisser évacuer. Croix de guerre,Médaille interalliée, Médaille de la Victoire".

Antoine à sa démobilsation, exercera, bien loin de son village natal, son ministère sacerdotal à Epothémont commune de Soulaine dans l'Aube et ce, jusqu'à sa mort en 1948 à l'âge de 70 ans.

(Nb : Leur grand-père un autre Jean dit "Serapommes" né en 1794, combattant durant les guerres du Ier Empire, avait reçu à ce titre, la Médaille de Sainte Hélène en 1857, suite à la décision de l'Empereur Napoléon III qui voulait ainsi honorer les anciens, encore vivants en 1857, ayant combattu auprès de son oncle Napoléon Ier. Il était revenu de la campagne d'Espagne, mutilé presque aveugle mais avait néanmoins vécu jusqu'à 88 ans!)

La vie continue...

Ma grand-mère se remariera avec son beau-frère Jean-Marie pour que la ferme ne soit pas partagée.

Jean-Marie, le 3ème frère n'était pas parti à la guerre, atteint de tuberculose qu'il était. De cette union naitront deux jumelles qui ne survivront pas à l'accouchement. Jean-Marie mourra en 1919 emporté par la maladie.

A 27 ans ma grand-mère était veuve deux fois et avait perdu deux enfants.


L'après guerre...

En épousant Jean-Marie avait quitté sa ferme natale du Rouzeyroux pour venir s'installer dans la ferme des Bessons à Lavoûte/Loire. Veuve por la 2ème fois, seule avec son fils, elle reçut le renfort de ses parents qui vinrent vivre avec elle et le petit Joseph. Mon arrière-grand-père, Antonin Roure sera maire de Lavoûte-sur-Loire de 1925 à 1935.

J'ai eu avec cette grand-mère des liens privilégiés car, lorsque mon père épousa ma mère, elle vécut avec nous dans cette ferme où il y avait tant à faire. Elle reporta sur ses petis-enfants toute son affection.

Lorsque je naquis en 1946, ce fut elle qui me choya pendant ma petite enfance, sa soeur Josette, de 15 mois mon aînée, accaparant les bons soins de notre mère.

En 1958, à 11 ans, lorsque j'entrai en 6ème elle fut chagrinée de me voir partir et avec moi l'espoir d'une succession à la ferme.

A 16 ans lorsque j'entrai à l'école Normale d'instituteurs, elle fut fière de moi, son grand-père et un de ses oncles, ayant été eux-mêmes, instituteurs de la république. Elle s'inquiéta pour moi en voyant la guerre d'Algérie s'éterniser.

A 21 ans, lorsqu'après un départ avorté en coopération à Madagascar, à cause des évènements de mai 68, je me suis retrouvé pour 15 mois à Trèves en Allemagne, elle sera peinée de me voir partir en terre allemande, et toute à l'attente de mes lettres qu'elle lisait et relisait.

Les années passèrent. Nous avons grandi heureux, ma soeur et moi, dans cette ferme où la vie était rude, où l'on ne parlait pas de la guerre. Ma grand-mère était un petit bout de femme dure à la tâche, toujours enjouée avec laquelle, ma soeur et moi, prenions des fous rires insensés, lorsque nous étions à table. Elle nous quittera en 1970, j'avais 24 ans.

C'est le coeur plein d'émotion que je me suis plongé dans cette tranche de vie de ma famille, l'occasion de visiter ou revisiter des évènements tragiques qui ont bouleversé la vie de mes aîeux.

Je remercie très sincèrement Annie Mandrin qui a retrouvé ma trace, Marie Monino qui m'a envoyé la plaque et toutes les personnes qui oeuvrent dans l'association "La main de Massiges" (Jean Besson, son arrière-petit-fils)

(Avec son aimable autorisation)

 

 

BLESSE à Maison de Champagne le 20/03/1917

Joseph CHAUDY, 158e ri

Sourcieux-sur-l'Arbresle, RHONE

Annie a retrouvé son PETIT-FILS.
Né le 16/04/1881 à Sourcieux s/l'arbresle, fils d'Adolphe Chaudy (infirmier) et Fanny Michel ; classe 1901, Recrutement de RHONE Sud Matricule 48 
1,64 m Cheveux et yeux châtains 
Profession : menuisier  
Campagne d'Algérie de 1902 à 1905 dans le 2ème régiment des Tirailleurs algériens 

Arrivé au 4 août 1914  
Nommé sergent le 17/12/1914 
Passé au 158e RI le 01/06/1916

  
Blessé le 20 mars 1917 par des shrapnels au bras gauche à Maison de Champagne

 
Citation :  
"Très bon sous-officier dévoué et énergique. Blessé le 20 mars 1917 en parcourant la tranchée occupée".
 
Proposé pour un changement d'arme (artillerie de campagne) par la Commission de Réforme du 09/02/1918 : limitation légère des mouvements de l'épaule gauche par atrophie musculaire 
Passé au 86e Régiment d'Artillerie lourde la 11 janvier 1919 
Réformé définitivement en 1920, pension 20 % permanente en 1923 (492 francs) pour reliquat blessure bras gauche + troubles pulmonaires 


Marié avec Jeanne Cuinat 
Décédé le 26 décembre 1963 à Royan   

Un de ses frères, Clément, est Mort pour la France le 30/08/1914 à Gerbéviller.  

"Merci infiniment pour tous ces documents en effet c'est émouvant, fantastique, incroyable...  

mon  mari est très  heureux  et touché de connaître un passage de la vie de son grand-père et bien sûr en fera part à son frère et sa soeur qui habitent à Lille.  Encore un grand merci et recevez  Madame toute notre reconnaissance".

(Jean et Danielle Chaudy).

 

 

BLESSE à TAHURE le 26/09/1915, MPLF le 06/06/1918

Jacques DECOUR du 158e-358e RI, 30 ans

Saint-Priest, ISERE

Annie a retrouvé sa PETITE-FILLE. Merci aux mairies de St Priest et de Chassieu qui ont beaucoup aidé.

Né le 02/07/1887 à St Priest, fils de Pierre et Marie Madeleine Platre (cultivateurs), classe 1907, recrutement de Vienne, matricule 782

A épousé le 24/01/1914 Marie Charbonnier : 1 fille née le 14 novembre 1914

Arrivé au Corps le 04/08/1914 au 22e RI

Blessé à Gerbéviller le 30/08/1914 : balle au bras droit

Blessé à Tahure le 26/09/1915 : Eclats d'obus avant-bras gauche

Citation :

- "Fusilier modèle, blessé 2 fois, par sa bonne conduite et sa bravoure particulièrement pendant les combats de Verdun en juillet 1916"

Passé au 158e RI le 13/08/1916, nommé Caporal à la 14e Cie du 358e RI le 14/10/1917.

Tué le 06/06/1918 à 04h00 par suite de blessures de guerre à Locre (Belgique)

Croix de Guerre

L'un des témoins de son décès n'est autre que...Jean-Louis DUMOULIN soldat tambour, dont nous avons également la plaque !

 

 

Lieutenant Joseph LATOUD, 158e RI et 358e RI (22e Cie)

Lyon, RHONE


Un formidable travail d'équipe (Annie, Robert et Sudouest de 14-18) a permis de retrouver sa PETITE-FILLE.  

Né le 09/06/1890, fils de Jean-Marie et de Césarine Laugier ; classe 1910, recrutement du RHONE, matricule 2265.
1,70 m ; cheveux châtain foncé, yeux châtain clair 
Engagé volontaire en 1907 pour 3 ans
Profession : employé de commerce

Nommé Caporal le 03/04/1914 
Mobilisé le 02/08/1914 au 158e RI 

Citation :

- "A envoyé le 24 septembre (1914) une patrouille dans un village où la présence de l'ennemi était signalée, s'est heurtée à lui, et, tout en accomplissant sa mission a réussi par sa présence d'esprit et son sang-froid à ramener son petit détachement sain et sauf".


Nommé Sergent fourrier le 01/10/1914 puis Sergent Major le 04/04/1915 

En Avril et Septembre 1915, son régiment se bat à Tahure.

Nommé Sous-lieutenant de réserve le 05/06/1915

Citation :

- "Au cours d'un bombardement d'artillerie et de minenwerfers exécuté par l'ennemi le 19 juin (1915), s'est spontanément porté au secours d'un caporal enseveli sous les décombres d'un poste d'observation et grièvement blessé. Après 10 minutes d'un travail effectué avec le plus grand courage et sans soucis du danger causé par les projectiles tombant à proximité, ont réussi à le dégager".

Citation du 25 juillet 1916 
- "Chargé de la reconnaissance périlleuse sous un bombardement intense, a rapporté de précieux 
renseignements, a repoussé avec sa section par un combat à la grenade une attaque ennemie".
 

Croix de guerre  2 étoiles de bronze  1 étoile d'argent 

Nommé Lieutenant le 28/05/1917

Volontaire le 10/08/1916 avec 3 autres soldats pour tester des masques à gaz à Versailles, il aurait été le seul survivant de l'expérience avec d' importantes séquelles. 

Hospitalisé jusqu'au 28/05/1917, Joseph se marie le 12/05/1917 avec Marie-Thérèse Rosssignol, ils auront 6 enfants.

Photo probablement datée de fin mai 1917 à l'hôpital, suite à ses tests de masques à gaz

En convalescence jusqu'au 08/03/1918 ; retour au dépot du 09/03/1918 au 09/09/1918

Service Armée inapte pour "reliquats des accidents suivants occasionnés par les gaz toxiques, congestion du sommet droit, myocardite,hémorragie, méningite, troubles moteurs et psychiques." 

Chevalier de la légion d'honneur le 16/06/1920


Invalidité permanente de 40% pour "troubles nerveux après intoxication au gaz, bronchite chronique"

1) "Avec sa femme" 2) "Avec ma mère le jour de son mariage en 1945"

 

Joseph LATOUD est décédé le 2 février 1962 à Loyettes.

"J'ai pu monter un dossier avec les courriers que nous avons échangé , vous, Robert et moi, plus les photocopies de son livret de famille et le document pour l'attribution de sa légion d'honneur que Robert a trouvé et qu'il m'a envoyé. 
Et en première page, sa plaque d'identité que j'ai reçue hier ( je vous en remercie de tout coeur). 
Ce matin j'ai porté ce dossier à maman qui a 93 ans, elle n'a jamais su que son père avait vécu tout ça!!! elle m'a remerciée les larmes dans les yeux, ce fut un moment très émouvant. 
Si j'arrive à avoir d'autres documents, je vous en ferai part. 
En vous remerciant encore pour tout ce que votre association fait."
 (Marie, sa petite-fille) 

Avec son aimable autorisation

 

 

BLESSE à MAISON DE CHAMPAGNE le 20/03/1917

Sergent Joseph CHAUDY, 158e RI

Sourcieux-sur-l'Arbresle, RHONE

Annie a retrouvé son PETIT-FILS.
Né le 16/04/1881 à Sourcieux s/l'arbresle, fils d'Adolphe (infirmier) et de Fanny Michel ; un de ses frères, Clément, est Mort pour la France le 30/08/1914 à Gerbéviller.  

Classe 1901 Recrutement de RHONE Sud Matricule 48 
1,64 m Cheveux et yeux châtains 
Profession : menuisier  
Campagne d'Algérie de 1902 à 1905 dans le 2ème régiment des Tirailleurs algériens 

Arrivé au 04/08/1914  
Nommé sergent le 17/12/1914 
Passé au 158e RI le 01/06/1916   
Blessé le 20/03/1917 par des shrapnels au bras gauche à Maison de Champagne

 
Citation :  
"Très bon sous-officier dévoué et énergique. Blessé le 20 mars 1917 en parcourant la tranchée occupée".
 
Proposé pour un changement d'arme (artillerie de campagne) par la Commission de Réforme du 09/02/1918 : limitation légère des mouvements de l'épaule gauche par atrophie musculaire 
Passé au 86e Régiment d'Artillerie lourde la 11/01/1919 
Réformé définitivement en 1920, pension 20 % permanente en 1923 (492 francs) pour reliquat blessure bras gauche + troubles pulmonaires 


Marié avec Jeanne Cuinat 
Décédé le 26 décembre 1963 à Royan   


"Merci infiniment pour tous ces documents en effet c'est émouvant, fantastique, incroyable...  

mon  mari est très  heureux  et touché de connaître un passage de la vie de son grand-père et bien sûr en fera part à son frère et sa soeur qui habitent à Lille  

encore un grand merci et recevez  Madame toute notre reconnaissance".
Jean et Danielle Chaudy.

 

________________________

: MAIN DE MASSIGES

________________________

 

MORT POUR LA FRANCE à BEAUSEJOUR le 12/09/1915

Auguste Maxime FOURNIER, 28 ans

Verneuil-sur-Indre, INDRE-ET-LOIRE

7e Cie

Né le 06/11/1886, fils de Maxime et de Hortense Mamour, classe 1906, matricule 106 au recrutement de Le Blanc.

Profession : domestique de laiterie

1,63m ; cheveux châtains, yeux gris

Marié le 27/10/1913 à Loches avec Madeleine Geoffroy

Exempté en 1908 pour "faiblesse générale"

Suite à l'hémorragie des premiers mois de guerre (300 000 morts !), de nombreux hommes réformés de par leur âge ou pour raison de santé, sont rappelés à l' activité.

Le 03/12/1914, Auguste Fournier est déclaré "Bon pour le Service armé" : arrivé au 160e RI le 24/02/1915, il part aux Armées le 06/06/1915.

En Septembre, son régiment est engagé dans le secteur de Beauséjour où il se prépare à la Grande Offensive.

Extrait du JMO du 16/09/1915 : "Pendant la nuit tir intense de nos batteries sur les lances-bombes et mitrailleuses ennemies dont le tir gêne nos travailleurs. Continuation des travaux dans tout le secteur".

Auguste Fournier est tué à l'ennemi le 16/09/1915 au Fortin de Beauséjour

"Ils étaient quatre frères envoyés à la guerre, seul mon grand-père en est revenu. Maxime Auguste était marié, il a été fauché par cette guerre avant d'avoir eu des enfants".

Il repose à la Nécropole Militaire du Pont du Marson, tombe n° 6120 (photo à venir)

Grâce aux recherches de Robert Beaufrère et à l'intervention de Mme Schwarz du Service des Sépultures de Guerre, la bonne tombe a pu lui être attribuée. Il existait en effet dans ce cimetière, 2 tombes FOURNIER Auguste du 160e RI pour la date de décès du 25 septembre 1915 ! L'erreur de transcription sera corrigée.

(Avec l'aimable autorisation de Mme Michèle Touzalin née Fournier, sa petite-nièce, en pélerinage à Massiges en 2017)

 

________________________

DECEMBRE 1916-JANVIER 1917 : MAIN DE MASSIGES

________________________

 

MORT POUR LA FRANCE le 30/05/1917

Joseph Marie GUIMARD, 31 ans

Naizin, MORBIHAN

(Plaque trouvée par Jean-Pierre Mainsant)

Annie vient de retrouver sa PETITE-NIECE.

Né le 14/09/1885 à Naizin, fils de Joachim et de Marie Le Guennec, 5 frères et soeurs. Un de ses frères, Jean Marie, est Mort Pour la France le 31/08/1915 à la Harazée (Argonne) : tué par éclat d'obus à la tête.  

Classe 1905, matricule 133 au recrutement de Lorient.

1,70 m ; cheveux châtains foncé, yeux roux

Profession : cultivateur au Hembord en Naizin

Marié le 30/10/1911 à Naizin avec Marie Mathurine Guillemin.

 

Arrivé au 161e RI le 03/08/1914.

Atteint d'une tuberculose pulmonaire ouverte aggravée par un séjour de 11 mois aux Armées.

Réformé le 14/02/1917, pension 100% (400 francs)

Décédé des suites de maladie contractée en service le 30/05/1917

 

________________________

MARS 1915 : MESNIL-LES-HURLUS, COTE 196

________________________

 

MORT POUR LA FRANCE à MESNIL-LES-HURLUS le 14/03/1915

Sergent Henri LAMBERT, 1ère Cie, 23 ans

La Résie-Saint-Martin, HAUTE-SAONE

Né le 22/07/1891, fils d' Edmond et de Marie Cuisinier ; classe 1911, matricule 244 au recrutement de Langres.

1,72 m ; cheveux châtain foncé, yeux bleu clair

Profession : cultivateur

Incorporé à compter du 08/10/1912 au 21e RI, 4e Bataillon

Passé au 170e RI le 15/04/1913

Soldat de 1ère Classe le 25/08/1913, Caporal le 09/11/1913 puis Sergent le 07/03/1915

Parti aux Armées du Nord et du Nord-Est le 02/08/1914

En Mars 1915, son régiment est engagé à Mesnil-Les-Hurlus :

Après l'échec de l'attaque du 13/03/1915, un nouvel ordre est donné d' attaquer le 14/03/1915 à 12h00, le but étant de s'emparer du bois jaune Brûlé.

Les combats sont terribles : en fin de journée, le terrain gagné atteint environ 70 à 80 m, au prix de lourds sacrifices.

Henri LAMBERT est tué d'une balle au front à cette date, son cheval apparaît lui aussi sur la longue liste des pertes du 14/03/1915...

Les combats vont se poursuivre jusqu'au 24/03/1915

Journée de la reconnaissance nationale du 03/08/1919 :

"Il y aura cinq ans demain que Guillaume le bandit, nous a déclaré la guerre. Ce que nos soldats ont souffert moralement et physiquement durant ces 5 années est indicible. Pendant ces cinq années qu'a duré la bataille ininterrompue, la plus gigantesque que l'histoire ait enregistrée, par toutes les saisons et malgré tous les éléments : pluie, neige, boue et froid, ils ont lutté sans défaillance, ils nous font un rempart de leurs poitrines pour arrêter les barbares, nous protéger contre leurs crimes et nous épargner les horreurs de l'invasion. (...) Le 2 août 1914, notre petit village compte déjà quelques soldats au régiment, ce sont Henri Lambert, Constantin Victor, Maurand René. A eux reviendra l'honneur et l'horreur". (Monsieur M.Chapuis, Maire de la Résie)

(Avec l'aimable autorisation de Monsieur Serge Abbey, Maire de La Résie-Saint-Martin)

 

________________________

AVRIL-SEPTEMBRE 1918 : BEAUSEJOUR

________________________

 

Sergent fourrier Hubert POUSSOU, 23e Cie

Espinas, TARN ET GARONNE

(Journal de guerre et photos prises par le soldat dans CARNETS DE GUERRE)

(Hubert en train de lire un courrier dans une tranchée de Beauséjour)

Né le 03/11/1886, fils de Jean et de Marie Calmettes ; classe 1906, matricule 973 au recrutement d' Albi. Possède le permis de conduire motocyclette.

1,62 m ; cheveux blonds, yeux bleus

Profession : cultivateur

Nommé Caporal au 20e RI en 1908

3 mois après son mariage, il est rappelé au 215e RI et part le 3 août 1914 avec l’intention d’immortaliser tous les souvenirs de sa future épopée. Dans ce but, il tient un journal de guerre et réalise un grand nombre de photos à l’aide du premier Kodak de poche de l’époque. Grâce à ces documents, son petit-fils a reconstitué son extraordinaire histoire, en ligne dans CARNETS DE GUERRE, avec de saisissantes photos de son passage dans la Marne, secteur de Beauséjour.

Nommé Sergent fourrier le 01/09/1914. Cité en 1917.

Croix de guerre, étoile d'argent.

Extraits de l' Historique de son régiment :

"Le 30/06/1918, le 215e RI se dirige vers le sous-secteur de Beauséjour où il restera jusqu'à la grande attaque du 16/07.

Le 15 juillet, le bombardement se déclenche à minuit 05 avec une violence inouie : des deux côtés l'horizon n'était qu'un océan de flammes et nos troupes se trouvaient sous une véritable voûte d' acier".

Son Bataillon est cité :

"Marne remise de médailles"

Passé au 69e RI le 28/09/1918 suite à la dissolution du 215e RI, puis au 18e Escadron du Train le 09/01/1919.

(Avec l'aimable autorisation de Claude Poussou, son petit-fils : "J’ai eu l’énorme privilège et le bonheur de connaître mon Grand Père : il est mort entouré de sa famille, j’avais 11 ans".)

 

 

MORT POUR LA FRANCE à la Ferme de BEAUSEJOUR, le 18/07/1918

Joseph Philippe CHAMAYOU , 32 ans

Paulinet, TARN
Caporal Aumônier Infirmier Brancardier au 215ème R.I., 6ème bataillon

Né le 1er Mai 1886 à Paulinet, canton d’Alban dans le Tarn, ce fils de cultivateur fit son service militaire au 96ème R.I. du 8 octobre 1907 au 29 septembre 1909. Il fut classé dans le service auxiliaire pour cause d’hypermétropie puis fut mis en réserve de l’armée active.


Lors de la mobilisation générale le 4 Août 1914, il était prêtre, professeur à l’école Sainte-Marie d’Albi (Tarn). Il sut tout de suite que son devoir pastoral et de citoyen l’appelait auprès des hommes qui seraient les plus exposés au front. L’abbé CHAMAYOU se porta donc volontaire pour être aumônier régimentaire au 215ème R.I. d’Albi (Tarn) et il fut rattaché au service infirmier du 6ème bataillon. Il effectua alors son ministère en soutane, portant un brassard marqué de la croix rouge.

En juillet 1916, il fut incorporé au régiment en tant que caporal brancardier et prit alors la tenue militaire et toutes les charges liées à son grade.

Il ne concevait son apostolat que par l’écoute des hommes qui se confiaient à lui et par l’exemple donné par ses actes de dévouement et de bonté, tout en se montrant sans crainte, tel qu’il était, sans bavardages inutiles. Les cigarettes qu’il offrait étaient une main tendue à ceux qui les prenaient pour échanger le temps de les fumer. Admiré et aimé de ses compagnons, respecté et apprécié des officiers, il était devenu « l’aumônier » qui convertissait ou ramenait à la pratique religieuse ceux qui s’en étaient éloignés. Il faisait l’unanimité et chacun de ses compagnons et même les officiers étaient fiers d’être vus avec lui.


«Caporal Aumônier brancardier aux tranchées de Beauséjour»

(Photo de Joseph CHAMAYOU extraite de l'album-photos du Sergent fourrier Hubert POUSSOU, 215e RI)


Ce petit homme râblé était un marcheur infatigable : chaque jour il parcourait boyaux et tranchées pour visiter les hommes auxquels il apportait du réconfort grâce à son dévouement, sa bonté simple et souriante, son calme imperturbable. Son courage était sans borne dans toutes les attaques et dangers auprès des hommes au front qu’il soutenait, encourageait ou secourait. Persuadé de n’avoir fait que son devoir il refusa plusieurs fois de recevoir les honneurs militaires dont témoignent les remises de médailles.

Jamais il ne fut blessé, au point que tous le croyaient invulnérable jusqu’à ce jour funeste du 18 Juillet 1918 lors d’une attaque à la ferme de Beauséjour dans la Marne ; il accompagnait alors un groupe de mitrailleurs et fut tué sous un violent bombardement.
3 citations attestent de son engagement militaire et reconnaissent son courage pour secourir les blessés et assister les mourants au mépris du danger.


Citation : à l’ordre de la Division N° 129 le 15 Août 1917 (texte à venir)

Citation :
« Très courageux et très dévoué, s’est dépensé sans compter dans les journées du 7 et 8 Avril 1918, faisant l’admiration de tous pour son insouciance au danger. »

Citation :
« Bien que faisant partie du service auxiliaire, est parti volontairement en 1914 comme aumônier régimentaire au 215ème régiment d’infanterie. Incorporé à ce régiment comme infirmier en avril 1916, n’a cessé de donner le plus bel exemple de courage et de dévouement, cherchant les endroits les plus exposés pour encourager les combattants, personnifiant le mépris du danger, a fait l’admiration de tous. A été tué le 18 Juillet 1918 en encourageant un groupe de mitrailleurs qui se mettaient en batterie à découvert sous un violent bombardement d’une extrême violence. »

 Avec l'aimable autorisation de la famille de Joseph CHAMAYOU. Texte composé par Monsieur Claude POUSSOU, petit-fils du Sergent Fourrier Hubert POUSSOU, son frère d’armes, dont les photos sont en ligne dans CARNETS ET PHOTOS)

 

 

________________________

JUIN-JUILLET 1915 : MASSIGES puis BOIS D'HAUZY

________________________

 

Emile GAUTHIER

Lussas, ARDECHE
240e RI

Né le 18/03/1877, fils de Pierre et de Phanie Vincent ; Classe 1897, matricule 539 au recrutement de Pont-St-Esprit.
1,65m, cheveux châtains, yeux châtains
Profession : cultivateur
Rappelé au 120e RIT le 01/08/1914

Suite à l'hémorragie des premiers mois de guerre, beaucoup de ces soldats "âgés" de l'Infanterie Territoriale sont rappelés dans des régiments de l'active : il passe au 240e RI le 15/10/1914 qui se bat à Massiges en Juin et Juillet 1915.

Passé au 311e RI le 19/01/1917, au 123e RI le 08/10/1917, au 117 le 05/02/1918 puis dans différentes Sections Infirmiers

(Merci à Annie Mandrin)


________________________

JUIN-SEPTEMBRE 1915 : VILLE-SUR-TOURBE

JANVIER-FEVRIER 1916 : TAHURE

________________________

 

DISPARU MPLF à Ville-Sur-Tourbe le 26/09/1915

Maximin BORDAGE, 32 ans

Fougeré, VENDEE

Né le 14/01/1883, fils de Constant et de Clémentine Baradeau ; classe 1903, matricule 2123 au recrutement de la Roche Sur Yon. Profession : cultivateur

1,64m ; cheveux brun, yeux bleu

(Sa maison à La Martinière, à Fougeré)

Rappelé au 293e RI, passé au 83e Régiment Territorial d' Infanterie le 16/08/1914 ayant justifié à cette date être père de 4 enfants.

Parti en renfort au 293e RI le 11/03/1915.

Dès la fin d' août, le 293e procède à l'organisation de son secteur d' attaque à Ville-Sur-Tourbe (secteur du Projecteur à 2 kms de Massiges) en prévision de la grande Offensive de Septembre 1915.

Le matin du 25, "A 9h15, les vagues d' assaut se portent en avant. La 1ère tranchée est abordée, enlevée. Les nettoyeurs (de tranchées) accomplissent leur mission. Peu de prisonniers sont faits. 3 tranchées sont ainsi enlevées. Le 293e RI se trouve, dès 9h35 dans une situation difficile..." (Historique du 293e RI)

Les pertes du 293e RI s'élèvent à 51 tués, 355 blessés et 563 disparus parmi les hommes de troupe !

Le moine Officier du 293e RI, Joseph Raymond, a témoigné en 1919 de ces terribles combats dans son livre "Froc et épée".

Maximin est signalé disparu le 26/09/1915 à Ville-sur-Tourbe.

Son cinquième enfant est né juste après sa disparition.

Son épouse Alida est restée veuve toute sa vie et est décédée en 1980 (Serge Bordage, son arrière petit-fils, l’a bien connue).

Probablement relevé dans les années qui ont suivi la remise en culture, il repose aujourd' hui dans l'un des ossuaires de la Nécropole Nationale du Pont de Marson, auprès de 13000 de ses frères d' arme non-identifiés.

(belle plaque du MAM de l'église de Fougeré)

"Le 20 septembre 2015, à l’église de Fougeré, à mon initiative, le prêtre a eu la gentillesse de dire ces quelques paroles:
« Je voudrais évoquer le souvenir de Maximin BORDAGE, né à Fougeré, à la Martinière en 1883, de la part de ses petits- enfants et arrières petits-enfants. Certains d'entre eux se sont récemment rendus dans la Marne, là où Maximin BORDAGE a disparu comme tant d'autres, il y aura 100 ans le 25 septembre prochain.
Ce 25 septembre 1915, non loin de la Vierge aux abeilles, Maximin participait à une grande offensive avec 120 000 compagnons d'infortune.
Maximin y a disparu, ainsi que des centaines de Vendéens dont une poignée étaient comme lui originaires de Fougeré. Laissant dernière lui 5 orphelins et une veuve, Alida, auxquels nos pensées sont également adressées.
Si vous le souhaitez, vous pourrez vous recueillir devant son nom qui est inscrit dans l'église (près du cœur) ou au monument aux morts du cimetière de Fougeré, avec les noms des autres Fougeréens. ».

(Avec l'aimable autorisation de Serge Bordage, son arrière-petit-fils)

 

________________________

MAIN DE MASSIGES

________________________

 

MPLF à CERNAY-EN-DORMOIS le 28/09/1918

Léon SAUTIER, 31 ans

Valleiry, HAUTE-SAVOIE

299e RI

Né le 23/12/1886, fils de Jean et de Marie Fol ; classe 1906, matricule 802 au recrutement d'Annecy.

Profession : garçon de café (il travaillera même quelque temps en Angleterre

1,62m ; cheveux châtains, yeux bleus

5e de 10 enfants, Léon va partir au combat comme Marius et François. Seul François est rentré...Une page lui est consacrée dans Régiments 1-150 puis 35e RI.

Marius, 22 ans, MPLF le 15/06/1915 à Metzeral (Alsace) et François

Rappelé à l'activité au 22e RI le 02/08/1914

Passé au 299e RI le 23/12/1917

Son régiment est engagé dans la Grande Offensive franco-américaine. Une attaque est prévue le 26/09/1918. Des unités de renfort sont arrivées. Le Général Gouraud est au commandement de cette offensive.

Le 25 septembre, la préparation d'artillerie est déclenchée afin de détruire les positions de défense occupées par l'ennemi.

Le 26, au petit jour, des régiments des infanteries française et américaine se lancent à l'assaut. Au prix d'une lutte acharnée, peu à peu, le secteur est repris : la Butte de Souain, le Mont Muret, la Butte du Mesnil, Tahure.

Pendant ce temps, le 299e RI, les 230e, 50e, 71e et 66e BCP se rendent maîtres du Mont Têtu et de la Main de Massiges.

L'avance continue vers Cernay-en-Dormois. Environ 13 000 Allemands sont faits prisonniers, 300 canons sont récupérés et le front allemand est déporté 6 km plus au nord.

Le 27 septembre sera une rude journée de combat. Les innombrables mitrailleuses allemandes, savamment dissimulées, causent de sérieuses pertes mais les Français gagnent encore 2 à 3 km de terrain jusqu'à Gratreuil. C'est ce jour-là que Léon est blessé grièvement le 27/09/1918 à Cernay-en-Dormois. Il est transporté à l'ambulance 1/8 de Villers-Daucourt. Cette unité de soins d'urgence, située à une trentaine de kms de Cernay-en-Dormois, était capable d'opérer de grand blessés.

Le lendemain, Léon meurt des suites de ses blessures

Citation : "Il a maintenu pendant des journées entières le service d'observation à un poste dangereux où il est allé sur sa demande et eut ainsi d'utiles renseignements."

Léon Sautier repose dans la Nécropole Nationale de Saint-Ménéhould, tombe n°3263

(Avec l'aimable autorisation de Mme Claude Parisot, sa petite-nièce et petite-fille de Léontine, soeur des frères Sautier. Mme Parisot a réalisé un remarquable travail de mémoire sur ses grands-oncles et son grand-père Sosthène Parisot, mutilé de guerre)


Sosthène Parisot, soldat au 152e RI, grièvement blessé à Steinbach le 03/01/1915

 

________________________

NOVEMBRE-DECEMBRE 1915 : TAHURE

JANVIER-JUILLET 1916 : MAISON DE CHAMPAGNE

AOUT-OCTOBRE 1916 : BUTTE DU MESNIL

________________________

 

DISPARU MPLF à MAISON DE CHAMPAGNE le 09/01/1916

Eugène RIQUET, 38 ans

Sermoise, AISNE

Né le 23/09/1877, fils de Louis et d'Emilie Ambroise ; classe 1897, matricule 805 au recrutement de Soissons.

1,61 m ; cheveux roux et yeux bleus

Profession : manoeuvrier

Du fait de son âge, il est rappelé le 01/08/1914 au 9e Régiment d'Infanterie Territoriale, régiment qui ne se battait pas mais était tout de même très exposé entre ravitaillement, transport des blessés et des morts, travaux de tranchées, etc) Mais suite à l'hémorragie des premiers mois de guerre, Eugène est rappelé le 06/12/1915 au 317e Régiment d'Infanterie pour se battre. 

Après Tahure en décembre, le régiment poursuit ses combats dans la Marne : "A partir du 2 janvier 1916 dans le secteur à peine organisé de Maisons de Champagne. Il y subit le 9, une terrible attaque pour laquelle les Allemands emploient des armes nouvelles et barbares".(Historique du 317e RI)

Eugène Riquet ne rentrera pas.

"Ma grand-mère nous racontait toujours qu'il avait sauté sur un obus en amenant la cantine"

Probablement relevé dans les années qui ont suivies, mais sans possibilité de l'identifier, il repose aujourd'hui dans l'un des ossuaires de la Nécropole Nationale du Pont de Marson (3 kms de Massiges) auprès de 13000 frères d'arme non identifiés.

"Ma grand-mère, née en 1901 et décédée en 1986 a perdu sa mère l'âge de 6 ans lorsqu'elle a mis au monde son second enfant  et son père (Eugène) à l'âge de 14 ans. Elle a donc dû placer sa soeur dans sa famille et partir travailler, ce qui était souvent le cas durant ces années pénibles de notre histoire". (Lise Lepage, son arrière petite-fille qui s'est rendue avec son frère à Massiges le 19/04/2015 : "Nous nous sommes senti quelques minutes plus proche de lui et nous l'avons également fait pour notre grand-mère qui nous a tellement répété qu'elle aurait souhaité aller au dernier endroit où son père était".)

(Avec son aimable autorisation)

 

Ces deux soldats faisaient partie d'un petit groupe de volontaires pour une attaque relatée dans l'historique du régiment. Ils ont tous deux reçu la même citation.

 

 

MORT POUR LA FRANCE à MAISON DE CHAMPAGNE le 22/03/1916

Basile FRERE du 317e RI, 19e Cie

St Corneille, SARTHE

Né le 25/09/1881, fils d'Alexandre et de Victoire Provost ; classe 1901, matricule 1648 au recrutement du Mans.

1,55 m ; cheveux noirs, yeux roux

Profession : domestique de ferme

Après avoir fait son service au 115e RI, Basile est rappelé à l'activité au 317e RI le 01/08/1914

Après l'Offensive de Champagne de septembre et Tahure en décembre, le régiment poursuit ses combats dans la Marne. "A partir du 2 janvier 1916 dans le secteur à peine organisé de Maisons de Champagne.

Il y subit le 9, une terrible attaque pour laquelle les Allemands emploient des armes nouvelles et barbares. Le 317e RI se reprennent et opposent bientôt à l'ennemi une barrière infranchissable.

Dans ce secteur très dur, le 317e subit encore, le 6 mars, une nouvelle attaque que supporte vaillamment le 4e Bataillon. Seule une Cie privée de ses chefs a dû céder un peu de terrain ; le chef de bataillon demande à ce que son unité ne soit pas relevée et à ce qu'il lui soit permis de reprendre elle même le terrain perdu. En effet, un groupe de volontaires s'élance et reprend les tranchées, faisant 69 prisonniers, dont 3 officiers". (Historique du 317e RI)

Citation : Le 8 mars 1916 " A fait partie d'un groupe militaire qui se sont proposés comme volontaires pour une attaque. Se sont courageusement élancés en terrain découvert à l'assaut d'une tranchée ennemie, ont pu pénétrer dans cette tranchée ont semé la panique chez les ennemis et ont permis ainsi à d'autres factions de progresser par les boyaux et d'occuper toute la tranchée dans laquelle nous avons fait plus de 80 prisonniers et pris une mitrailleuse D".

Croix de Guerre

Basile FRERE est tué à Massiges le 23 mars 1916.

(Avec l'aimable autorisation de Damien Foucault, son arrière petit-fils)

(Jules FAYAT est le 2e debout en partant de la gauche. Basile FRERE est-il parmi eux?)

ET

BLESSE à MAISON DE CHAMPAGNE le 08/03/1916

Jules FAYAT, 19e Cie

Cherbourg, MANCHE

(A droite : "8 octobre 1917, souvenir de Champagne. Celui qui vous aime et vous embrasse de tout son coeur")

Né le 26/07/1886.

Marchand ambulant au Mans, il mesurait 1m67cm, avait les cheveux noirs et les yeux "roux".

Arrivée au 317e RI, 19e Compagnie, le 04/08/1914.

Il est blessé le 8 mars 1916 à Massiges : plaie au séton 4 doigts pied gauche ; plaie en séton pied droit par éclats de grenade ; plaie en séton de l'éminence hypothenar gauche.

Suite à ces combats dans lesquels 10 soldats sur les 12 engagés de sa section ont été tués, il réclame depuis son lit d'hôpital la Croix de Guerre à laquelle il estime avoir droit.

"J'ai l' honneur de solliciter de votre haute bienveillance mon inscription sur l'Etat des propositions en vue d'obtenir la Croix de guerre pour les faits suivants :

Ma Compagnie a participé aux assauts des 7 et 8 mars 1916 donnés pour reprendre aux Allemands des éléments de tranchées avancées qu'il nous avaient pris le 6 à la Main de Massiges.

Dans l' assaut du 8 j'étais en tête de la compagnie avec ma section de grenadiers commandés par le sous-lieutenant Richet. Je me trouvais le troisième dans l'ordre de marche.

La tranchée a été reprise mais 10 de mes camarades avec les 12 hommes dont se composait ma section ont été tués dans l'affaire. Seuls le soldat Ruel et moi sommes revenus ; lui indemne et moi blessé aux deux pieds et à la main gauche.

Le soldat Ruel a été nommé caporal après l'attaque. Seul je n'ai encore rien obtenu , n'ayant rien demandé.

Persuadé que c'est là un oubli, et, conscient d'avoir fait mon devoir tout comme les autres, je fais appel à votre justice pour réparer cette omission. J'ajoute mon Colonel, que je suis en campagne depuis le début des hostilités et que je ne demande qu'à reprendre ma place au front dès que mes blessures me le permettront (...)"

Il obtient gain de cause.

Citation : Le 8 mars 1916 " A fait partie d'un groupe de volontaires pour une attaque. Se sont courageusement élancés en terrain découvert à l'assaut d'une tranchée ennemie, ont pu pénétrer dans cette tranchée ont semé la panique chez les ennemis et ont permis ainsi à d'autres factions de progresser par les boyaux et d'occuper toute la tranchée dans laquelle nous avons fait plus de 80 prisonniers et pris une mitrailleuse D".

Croix de Guerre

Il est de nouveau blessé le 14 juillet 1917 au Mont Haut : plaie pénétrante par éclats d'obus jambe droite.

Retour aux Armées le 23 octobre 1917

Citation : "Excellent soldat, brave et dévoué. Blessé le 14 juillet 1917 en faisant preuve de la plus belle vaillance".

Croix de guerre, Etoile de bronze

Passé au 115e RI le 1er août 1918.

Maintenu en service armé, pension inférieure à 10% pour "gêne légère main gauche suite de plaie pénétrante".

6 enfants déclarés en 1923 puis 8 en 1928 ce qui le libère de toute obligation militaire.

(Avec l'aimable autorisation de son arrière petit-fils Yohann Herault)

 

 

Julien Antoine BENGOLD 317e ri

Neuflize, ARDENNES

(Plaque trouvée par des militaires dans le Camp de Mourmelons)

Annie a retrouvé son ARRIERE PETIT-FILS, très ému de cette nouvelle ; il a en effet donné appelé son fils Julien en souvenir de cet arrière grand-père et de son grand-père qui portait également ce prénom.

Né le 15/06/1893, fils de Louis et de Joséphine Marseille ; Classe 1913, matricule 1656 au recrutement de Reims.

Profession : Ouvrier, caviste

1,69m, cheveux blonds, yeux bleus 

Incorporé le 26/11/1913 à la 6e section de commis et ouvriers d’Administration

Soutien de famille : Séance de mars 1914

Passé au 130e RI le 06/12/1915

Passé au 317e RI le 08/04/1916 qui combat à Maison de Champagne d' Avril à Juillet 1916 puis d'Août à Octobre 1916 à la Butte du Mesnil.

Citations :

- "Soldat très courageux (le 12/08/1916) ayant vu tomber un agent de liaison s’est porté à son secours sous un feu de mitrailleuses et a ramené le blessé au poste de commandement."

- "Chargé de la liaison optique d’un Bataillon d’attaque s’est dépensé sans compter pendant les combats des 14 et 15/07/1917, assurant avec une énergie et un sang froid au dessus de tout éloge son service dans un endroit particulièrement exposé malgré des barrages violents qui sans cesse comblaient et démobilisaient son poste. Déjà cité pour sa belle conduite au feu du 12/08/1917".

Croix de guerre, Etoile de Bronze

Nommé Caporal le 23/01/1917

Passé le 01/08/1918 au 115e RI

Affecté au titre des Réserves au 6e Escadron du train des équipages militaires

Evacué malade le 10/12/1918

 

Réformé définitivement le 12/12/1934 pour "fracture de l’étage antérieur du crane, fracture de l’os malaire droit et de l’apophyse, plaie linaire et sous orbitaire droite, fracture du bassin".

A épousé en 1920 Marthe Maignan ; ils ont eu 1 fils Jean Robert.

Décédé le 15/05/1954 à Levallois (78)

(avec l’autorisation de son arrière petit-fils Vincent BENGOLD)

 

 

MORT POUR LA FRANCE à MAISON DE CHAMPAGNE le 16/05/1916

Lucien RIDET du 317e RI, 27 ans

Neauphle-le-Château, SEINE ET OISE

Tambour au 115e ri le 24/09/1911

Rappelé au 115e ri le 03/08/1914, passé au 317e ri le 27/09/1915

Rédacteur : Marie-Jo Germain

Le 9 juin 2018, les enfants des Yvelines ont déposé une plaque en mémoire de Fabien Longuet et de 5 poilus originaires de leurs communes, tombés au champ d'honneur à Massiges. A cette occasion, Monsieur Jean-Pierre Legrand a lu avec émotion une lettre de son grand-père Maurice Legrand 23e RIC, blessé le 12/02/1915 à Massiges.

(Avec l'aimable autorisation de la Mairie de Neauphle-le-Château et de Jean-Pierre Legrand)

 

 

Grièvement blessé à MAISON DE CHAMPAGNE le 02/06/1916

Jules LEJOLLIOT

Aignerville, CALVADOS

317e RI, 15e Cie

Né le 22/05/1896, fils de ; classe 1916, matricule 861 au recrutement de Caen.

Incorporé au 39e RI à compter du 13/04/1915 puis affecté au 74e RI

Passé au 317e RI le 16/04/1916 qui combat à Maison de Champagne d' Avril à Juillet 1916.

 

Jules Lejolliot est blessé à la jambe droite par éclats de grenade le 02/06/1916 à MDC (secteur de Massiges)

les pertes du 317e RI pour cette seule journée sont de : 25 tués, 112 blessés et 129 disparus...

(JMO du 317e RI)

Evacué sur Ambulance 8/4 secteur postal 71 puis vers l'hôpital temporaire le 24/06/1916.

En traitement dans les hôpitaux jusqu'au 15/12/1917 puis Jules Lejolliot est renvoyé dans ses foyers.

 

Citation : "Très bon soldat dévoué. A fait preuve de la plus belle intrépidité pendant le combat du 2 juin au cours duquel il a été très gravement blessé. Amputé de la jambe droite."

Médaille militaire, Croix de guerre avec palme

Pension d'invalidité de 85%

Jules LEJOLLIOT est décédé en 1971

(Avec l'aimable autorisation de Murielle et Jean-Michel Delanoé, ses petits-enfants)

 

________________________

(Régiment de réserve du 142e RI)

JANVIER-MAI 1915 : BOIS SABOT, BEAUSEJOUR (en Mars), MONT TETU, Butte de TAHURE (en Septembre)

________________________

 

MORT POUR LA FRANCE à MASSIGES (Côte 191) le 29/09/1915

Augustin Xavier SEGUIN, 38 ans

Ispagnac, LOZERE

Né le 07/05/1877, fils de Jean Fortuné et de Marie Portalier ; classe 1897, matricule 978 au recrutement de MENDE, classé dans le Service auxiliaire du fait de problème à la cornée gauche.

1,70m ; cheveux roux, yeux bleus et tâches de rousseur.

Profession : cultivateur puis ouvrier d'usine.

Suite à l'hémorragie des premiers mois de guerre, il est finalement classé dans le service armé le 27/11/1914 et arrive au 342e RI le 16/01/1915.

Son régiment est engagé aux côtés du 23e RIC au cours de la terrible Offensive de Septembre 1915.

Le 29/09/1915, Augustin Xavier Seguin est tué à l'ennemi sur la Côte 191 (le Cratère).

Il repose à la Nécropole du Pont de Marson, tombe 4785.

Son nom est gravé sur le monument aux morts d' Ispagnac , ainsi que sur celui de la commune de Mus dans le Gard où il s’est marié le 26 juillet 1902, avec Emma Carrière. Ils eurent 2 enfants dont le plus jeune avait 5 ans en 1915.

Son arrière petite-fille a fait ajouter son nom sur le monument aux morts de SALIN DE GIRAUD, où il résidait avant de partir pour la grande guerre, elle nous raconte son émotion le 11/11/2016 :

"La cérémonie a débuté par la présentation du déroulement puis le dévoilement de son nom fut orchestré.
L'honneur de découvrir son nom m'a été offert. Quelle joie !
Ça y est il est "rentré" complètement chez lui maintenant !!
Et je n'oublie pas que grâce à vous Sol, nous avons la certitude de savoir exactement où il repose.
Son destin fut si tragiquement triste.
Mais aujourd'hui cela m'apporte un énorme réconfort et une grande joie d'avoir pu faire toutes ces petites choses pour lui.
Et de voir qu'autant de personnes nous ont accordé du temps et de la bienveillance ajoute encore à ce sentiment de joie.
Je me demande si tout ceci est bien raisonnable. Mais peu importe.

Lors de la cérémonie, le responsable du souvenir français à dit dans son discours 
"Nathalie SEGUIN, et avec elle tous les bénévoles de la main de Massiges" peuvent être fiers de voir le patronyme d'Augustin Xavier prendre place sur ce monument...".
Il a également cité "dans son roman de 1919 'les croix de bois', Roland DORGELES, futur président 
De l'académie Goncourt écrivait "les soldats victorieux et las rentreront chez eux, mais vous, vous ne rentrerez jamais..."
Puis... "Pour ne pas oublier et pour reconnaître à ceux qui sont morts quelque chose qui aujourd'hui nous dépasse :
de la grandeur et du courage !"
Il me semble que ces mots vous rappèleront quelque chose..."

Nathalie SEGUIN
une arrière-petite fille fière de son arrière grand-père 

(Avec son aimable autorisation)

 

 

MORT POUR LA FRANCE à MASSIGES le 29/09/1915

Jean Antoine CATHEBRAS du 342e RI, 41 ans

La Panouse, LOZERE


Né le 01/10/1873 au Viala, commune de La Panouse, il est le troisième des enfants de Claude et Marie Pitot .
Il épouse Euphrasie Marie Durand le 08/08/1902 à Grandrieu.
Ils ont 4 enfants, Marie, Augusta, Célestin et Jean.
Un an après la naissance de son dernier fils, il est mobilisé sous le matricule 1604 au recrutement de Mende, et incorporé au 342e RI, 16e Cie Grosseti, 32e division.
Lors de la bataille de la Main de Massiges, il a les jambes sectionnées par un obus, et décède au champ d’honneur le 29 septembre 1915.

Il est inhumé dans le cimetière du Pont de Marson, tombe n° 92.

Carte de Jean CATHEBRAS à sa fille, écrite le 26 août 1915.

(Avec l'aimable autorisation de Geneviève Broux-Roudil, son arrière petite-fille)

 

________________________

MARS 1917 : BEAUSEJOUR

________________________

 

Joseph VIVERGE

Champvans, JURA

Grâce à Annie, une de ses FILLES née en 1920, a été retrouvée.

Né le 2 mars 1890 à Champvans, fils d'Urbain et de Marie Pichaud, Classe 1910, recrutement de BESANCON, matricule 179

1,61 m Cheveux châtains et...yeux ORANGE VERDATRE

Profession : boucher

Arrivé au Corps le 2 août 1914, passé au 358e RI le 1er juin 1916

En Mars 1917, son régiment se bat à Beauséjour.

Nommé Caporal le 9 janvier 1918

Citation :

"Caporal très courageux sur le front depuis le début de la Campagne. S'est distingué tout particulièrement le 20 octobre 1918 en essuyant une contre-attaque ennemie."

Croix de Guerre

Séjours aux hôpitaux : hôpital de Baccarat pour embarras gastrique du 17/12/1914 au 16/01/1915 ; hôpital temporaire de Jussey du 02/05/1916 au 27/06/1916 (hydarthrose du genou droit)

Evacué sur formation sanitaire pour entorse du 10 au 17/04/1918 et du 10 au 12/05/1918

Epouse Jeanne Michaud le 27 septembre 1919 à Champvans.

"Toute notre famille, enfants, petits, arrière et arrière-arrière-petits-enfants..., a  été très touchée par l'envoi de ces deux plaques accompagnées de votre émouvante lettre qui relate un épisode certainement très douloureux, de la jeunesse de Joseph Viverge notre grand père, avec lequel nous n'avions jamais parlé de cette période lorsque nous étions enfants !  
Aussi nous vous remercions vivement pour tout ce travail de mémoire que vous réalisez et nous vous transmettons une photo de lui en habit militaire afin qu'il puisse rejoindre l'espace que vous avez dédié à tous ces "poilus". 
Au nom de toute notre famille, recevez encore nos plus sincères remerciements."
(Alain Marceix, son petit-fils) 

Avec son aimable autorisation.

 

 

DISPARU à BEAUSEJOUR le 30/03/1917, fait prisonnier

Louis Elie SEGUIER, 358e RI

Esperausse, TARN

Sans l'aide de Pierre Roussel, Annie n' aurait pas retrouvé son NEVEU. Nous le remercions châleureusement.

Né le 10/09/1896, fils de Jean-Pierre et de Marie Barrau ; 8 frères et soeurs : un de ses frères est MPLF en 1914.

Classe 1916, matricule 1145 au recrutement de Carcassonne.

Profession : charpentier

Incorporé au 358e RI, à compter du 11/04/1915

Disparu le 30/03/1917 au Quartier de Beauséjour

Prisonnier de guerre interné au Camp de Limburg (Allemagne), rapatrié le 28/11/1918

Le 24/10/1919, a épousé Marie Joséphine Rampret. 2 fils : Mathieu décédé l'année de sa naissance, et André, mort à l'âge de 20 ans.

Décédé à Mazamet en 1952.

"Je ne pensais pas recevoir un jour un tel souvenir de ma famille. C'est avec un grand plaisir que je vais joindre cette plaque à mes décorations militaires. Merci pour votre dévouement". (Bernard Cauquil, son neveu)

 

 

Sergent Joseph REYNIER DE MONTLAUX du 358e RI

Volonne, BASSES-ALPES

(Joseph Reynier de Montlaux à la fin des années 1950)

Grâce à Robert, son PETIT-NEVEU a été retrouvé, la plaque restituée.

Né le 21 janvier 1890 à Volonne, Classe 1910, recrutement de Digne, Matricule 625
Profession avant la guerre : conducteur Wattman

Incorporé au 27e Bataillon de Chasseurs à Pied en 1911, proposé pour un changement d'armes (Infanterie) par la Commission de Réforme en 1912 pour faiblesse.
Reincorporé le 3 août 1914 au 3e RI de Digne
Nommé Caporal le 8 septembre 1914
Nommé Sergent le 18 septembre 1914
Blessé le 27 avril 1915 aux Eparges : plaie main droite par balle, rentré au dépot le 5 octobre 1916
Parti en renfort au 358e RI le 9 août 1916
Blessé le 25 août 1916 à Vauquois : "contusion par éléments de torpille région dorsale"


Porté disparu le 28 mars 1917 dans le secteur de Beauséjour

Captivité du 28 mars 1917 au 2 décembre 1918, interné à Cassel

Rapatrié le 3 décembre 1918, hospitalisé, rentré au dépot le 15 mars 1919

Classe auxiliaire proposée, pension permanente 10% raideur de l'annulaire blessé par balle, affecté dans les Réserves.
Croix de guerre Etoile de bronze

Citations :

- "A dans la tranchée de 1ère ligne et sous un feu de Minnenwerfer et d'engins de tranchées de tous calibres dirigé le service avec un sang-froid et un courage remarquables. Blessé assez sérieusement au cours du bombardement, n'a consenti à quitter la tranchée qu'après qu'un camarade l'a remplacé."

- "Blessé le 27 avril en entraînant bravement sa section à l'assaut.Sous-officier énergique"

Joseph Reynier était marié et a vécu à Rousset près d'Aix en Provence.

Il est mort au début des années 60 et est enterré à Rousset sans descendance.

Sa femme est morte 10 ou 15 ans plus tard.
Il n'a jamais parlé de la guerre de 14, mais il se disait dans la famille que malgré sa taille (< 1m60 ), il avait été Chasseur Alpin.

"Sa plaque rejoindra la médaille de la légion d'honneur de son frère Marius ( grand blessé de guerre) que nous conservons avec mon frère dans nos archives familiales." (Gérard Reynier)
Son autre frère Désiré, grand-père de Gérard Reynier, était militaire en Algérie dans les Spahis.

"J'ai reçu hier, la plaque de mon grand-oncle.
Quelle émotion! Tant que c'est la photo c'est interpelant mais de l'avoir dans sa main c'est bouleversant.
ça m'a fait découvrir une étape de la vie de Joseph que je ne connaissais pas. Cette génération qui avait souffert n'aimait pas beaucoup parler de ce qu'ils avaient vécu."
(Gérard Reynier)

"J'ai découvert votre existence par mon beau frère que vous avez contacté pour la plaque Reynier de Montlaux et je tiens a remercier toutes les personnes qui ont contribué a ce travail de mémoire.

Je n'ai moi même pas connu mes grands parents et la guerre de 14/18 était pour moi un simple sujet d'enseignement scolaire. Puis j'ai connu la famille de mon mari, mais son grand père n'aimait pas parler de cette époque. J'ai tenu a ce que mes enfants et mes petits enfants connaissent l'histoire de leur famille et de leurs ancêtres. Ils ont vu les documents et photos de l'histoire familiale et vous ajoutez une pierre a ce petit monument de mémoire que je construis pour eux.
Je n'ai compris qu'aprés avoir lu "le grand troupeau" de Jean Giono l'horreur de cette guerre et le courage de ces hommes.
Merci a tous ceux qui font qu'on n'oublie pas ces hommes.

Pouvez vous transmettre nos remerciements au monsieur qui a retrouvé la plaque et lui dire que toute la famille lui est reconnaissante de vous avoir contacté, c'est une immense émotion et une grande gratitude que nous lui adressons." Danielle Reynier de Montlaux et toute la famille (enfants et petits enfants)

(Avec l'aimable autorisation de Gérard Reynier, son petit-neveu)

 

 

ENGAGE VOLONTAIRE à l'âge de 17 ans en 1915

Georges CONSEILLE, 358e RI

Arvert, CHARENTE-MARITIME

Son frère Gabriel

Annie a retrouvé son PETIT-NEVEU, trés ému de cette nouvelle ; il veut tout savoir sur ce grand-oncle qu'il n'a pas connu.

Né le 01/08/1897, fils d' Arthur et de Louise Julliot ; 1 frère

Classe 1915, matricule 196 au recrutement de Paris

Profession : Peintre

ENGAGE VOLONTAIRE le 12/05/1915

Incorporé au 17e RI puis passé au 358e RI le 29/04/1916

Disparu le 28/03/1917 à Beauséjour
Prisonnier de guerre au Camp de Limberg

Rapatrié le 23/12/1918

Citation :

"Jeune soldat de la classe 1917, venu au front sur sa demande le 09/11/1916, sous un bombardement de gros minenwerfel ennemis fait preuve du plus beau courage, guetteur dans une une partie du secteur, bouleversé par les torpilles, a continué à assurer son service avec calme et sang-froid. A été sérieusement contusionné à son poste de combat".

Médaille Commémorative de la Grande Guerre, Médaille Militaire
Réengagé pour 3 ans en 1928 au 23e RIC, Campagne de Chine en 1929 au 16e RIC
Nommé Caporal le 01/07/1930
Réengagé en 1932 Sous-Intendance des Troupes Coloniales de Tien-Tsin
Nommé Caporal-Chef
Embarqué à Shanghai en 1932 au 41e Régiment de Tirailleurs Malgaches
Nommé Sergent en 1933
Embarqué pour l'Indochine en 1933
Débarqué en 1936 à Marseille dans le Corps des Officiers de carrière
Dirigé en 1937 vers la Tunisie au 18e Régiment de Tirailleurs Sénégalais.
 
Décédé le 31/12/1966 à Issy-les-Moulineaux
 

(Avec l'aimable autorisation de sa famille)

 

 

DISPARU MPLF à BEAUSEJOUR le 30/03/1917

Joseph MAITRE du 358e RI, 32 ans

Maynal, JURA

Grâce à Annie et Robert, sa PETITE-FILLE a été retrouvée.  
Né le 19/03/1885 à Maynal, fils de Louis et de feue Clémentine Courville, Classe 1905, recrutement de LONS LE SAUNIER, matricule 1112 
1,58 m Cheveux blonds et yeux bleus 
Profession : cultivateur 
Marié avec Marie-Marthe Nicod le 03/07/1909 à Cernon : un fils, Camille né le 07/10/1909 et adopté par la Nation le 02/11/1921.

 
Passé au 358e RI le 01/06/1916 
Blessé le 12 juillet 1916 au Bois Furmin (Meuse) : "éclat d'obus fesse gauche" 
Porté disparu le 30 mars 1917 à Beauséjour.

 

 

MORT POUR LA FRANCE le 26/01/1918

Cassius BREZET du 158e-358e RI, 21 ans

Sète, HERAULT

 

Avec l'aide gracieuse de Marie-Thé Plion, une parente, Annie et Robert ont retrouvé son ARRIERE PETIT-NEVEU

Né le 14/07/1896, 1 frère Hippolyte

Classe 1916, recrutement de MONTPELLIER, Matricule 31   
Incorporé le 11/04/1915, réformé temporaire le 22 avril 1915   
Rappelé en activité le 01/10/1915, au 17e RI   
Passé au 158e RI le 24/04/1916, puis affecté au 358e RI le 03/08/1916

En Mars 1917, son régiment se bat à Beauséjour

Citation :

"A les 28 et 29 mars 1917 assuré la liaison dans des conditions particulièrement périlleuses à travers un terrain complètement bouleversé et sous un violent bombardement".

   
Tué le 26/01/1918 aux tranchées de CORMICY (Marne)

 

Joseph MESTRE, 358e RI

Saint-Etienne-sur-Usson, PUY-DE-DOME

Grâce à Mme Rodet du FDA63 et à la Mairie de le Breuil-sur-Couze, Annie a retrouvé sa FILLE.
Cette dame a pris soin de son père jusqu'à son décés en 1974.
Joseph Mestre est né le 24/02/1887 à Réalmont (Tarn) dans la voiture de ses parents : Joseph (marchand-colporteur) et Emilie Bertin (chanteuse ambulante) de passage dans cette région.

Classe 1907, matricule 566 au recrutement de Clermont-Ferrand.

1,59 m, cheveux bruns, yeux gris

Profession : mineur, photographe (il était trés connu dans sa commune pour ses talents de photographe)

Marié en 1910 avec Anna Pinet. Forains et propriétaires d'un manège, ils ont eu 3 enfants : Paulette, Zovelande, Roger (mort en bas âge)

Roger Mestre

Mobilisé le 02/08/1914 au 358e RI

Evacué pour maladie à Baccarat le 19/03/1915 et à Marnay le 10/11/1916

Ses 2 filles sont tragiquement assassinées en 1945

Joseph avec sa 1ère femme Anna Pinet et ses deux filles Paulette à gauche, et Zovelande à droite

Aprés le décès de sa 1ère épouse, il a eu 2 autres enfants Joseph et Louise qu'Annie a retrouvée. Elle lui a beaucoup parlé de son père qui a eu une vie difficile et de nombreux déboires.
 
A la fin de sa vie, il lui a raconté avoir voulu retrouver une famille dont le fils était mort sur le champ de bataille ; il se rappelait avoir vu allongé son compagnon d'arme avec ses beaux cheveux.
il n'a pas eu le temps de retrouver la famille de ce soldat.
 

"Vous nous faites un merveilleux cadeau en nous faisant découvrir cet homme dont nous ne connaissions rien.

C'est comme s'il rentrait enfin dans son foyer et nous l'accueillons à cœur ouvert.

Tout ce qui concerne le passé me touche profondément, et chaque élément retrouvé sur notre famille très restreinte est un réel trésor. Ce qu'ils ont été et connu a fait ce que nous sommes, mes frères et moi et nous savons si peu de choses".

(Avec l'aimable autorisation de Mme Louise , sa fille)

 

 

MORT POUR LA FRANCE à BEAUSEJOUR  le 17/03/1917

René COSTES du 358e RI, 20 ans

Londres, ANGLETERRE

Annie a retrouvé sa PETITE-NIECE.

"Marguerite Gauthier sa cousine devenue religieuse de la congrégation des soeurs de St Vincent de Paul ou filles de la charité, sous le nom de Soeur Louise, évoquait souvent René introverti et secret dont elle se sentait proche et regrettait encore sa mort trop précoce plus de cinquante ans après. Elle mentionnait sa foi, pensant que s' il avait survécu à la guerre, il serait sûrement devenu prêtre. (?)

Mes arrières grands parents ont continué à vivre à l' adresse où avait vécu René : 2 rue du Tunnel à Paris 19ème, jusqu' à leur décès (en 1919 pour le père de René et 1952 pour sa mère). Comme dans beaucoup de familles frappées par la crise du logement dans ces années là, mes parents à leur mariage en 1949 sont venus vivre chez elle et je suis née un an avant sa mort. Elle m'a donc connue".  

Germaine Costes sa soeur

Né le 3/10/1896, fils de Henri (représentant de commerce) et de Lucie Reufflet, Classe 1916, Recrutement de la SEINE (Paris) 1er Bureau Matricule 1182   

Mobilisé au 358e RI

A 19 ans, il écrit ce magnifique poème à ses parents...

1er Janvier 1916

Salut mil neuf cent seize, ange de l'Espérance!

Tu verras l'heureux jour où luiront mes vingt ans !

apporte dans ton coeur, à mes aimés Parents
Beaucoup de joie et du bonheur en abondance.

Oh ! Quel carnage affreux attriste notre France !
Notre coeur est bien las d'attente et de souffrance,
Tu te lèves meurtri, sous un voile de sang,
Que de deuils, ô mon Dieu ! Triste est le nouvel an.

Mais tous nous espérons que comme souvenir
Tu laisseras au monde, avant que de mourir,
Le triomphe glorieux, la paix, la délivrance.

Ah ! de combien d'horreurs tu seras le témoin !
Qu'importe de toi nous ne douterons point,
Et nous attendons les effets de ta clémence.
R.C

   Ils ne verront malheureusement pas l'heureux jour où luiront ses vingt-et-un an...

Tué le 17/03/1917  aux avant-postes de BEAUSEJOUR     
Son corps repose dans le petit cimetière militaire de Laval sur Tourbe si cher à Jean-Pierre Mainsant, l'un des fondateurs de l'Association.

 

Ce petit cimetière a une histoire très particulière :

Crée en 1916 pour les morts du front tout proche et pour les blessés qui mouraient dans l'église du village transformée en hôpital, ce cimetière comptait 549 tombes françaises et 16 allemandes en juillet 18.
A la fin de la guerre, un grand nombre de familles rapatrient les corps de leurs disparus : ceux qui restent sont regroupés dans des nécropoles nationales.
C'est alors que des familles (dont les Costes) expriment la volonté que les corps restent à l'endroit où les ont conduits leurs camarades, achetant ainsi, en 1924, les 24 ares du cimetière pour 632 francs.

En 1929, soucieuses de la pérennité du cimetière qui compte encore 20  tombes, ces familles donnent les lieux au Souvenir français avec une somme de 8000 francs pour  en assurer  l'entretien ainsi que 2000 francs au diocèse de Châlons pour un service annuel.

"je vous remercie infiniment ainsi que les bénévoles de l' association La Main de Massiges de tout ce que vs avez fait à la fois pour prendre soin de la tombe de René au cimetière de Laval sur Tourbe ainsi que pour retrouver ses descendants et finalement me remettre sa médaille militaire.  
c' est très émouvant.

je pense prendre contact avec l' association et venir voir la tombe de René cet hiver" (Anne-Marie Narbot, sa petite-nièce)

Nous remercions Mme Narbot pour son don généreux fait à l'Association et son adhésion.

Grâce au site internet de l' Association, un PETIT-NEVEU de René Costes s'est manifesté !

Annie Mandrin ayant confirmé qu'ils sont de la même famille (Mme Narbot et Mr Dufay avaient en effet la même arrière-grand-mère !), ils feront connaissance !

"A 72 ans, j'ai vu ces hommes mutilés, ces "Gueules cassées", ces hommes dont les poumons étaient condamnés à être rongés par ce sinistre gaz moutarde. J'ai vu ces milliers de croix blanches autour de Verdun. J'ai vu en Alsace le site du Linge où les tranchées des français et celles des allemands n'étaient parfois distantes que de 13 mètres. Je vois dans le cimetière du moindre village ces monuments aux morts où les mêmes noms de famille se retrouvent souvent, le père et ses fils.

Comment ne pas éprouver de la commisération pour tous ces hommes.

Comment oublier à quel point le Pays a négligé les plus touchés des survivants que l'on ressortait tous les ans le 11 novembre pour faire semblant de.  

Vous faites oeuvre utile en cherchant à leur rendre leurs familles et en les rendant à leurs famille.

 J'ai commencé à étudier les nombreux documents que vous m'avez communiqués, et dont je vous remercie encore. Je ne suis pas étonné de me retrouver dans un contexte dans lequel la simplicité ne domine pas! 

Déjà certaines interrogations trouvent une réponse, je sais maintenant qui était cette Madame COSTES que j'ai vu plusieurs fois dans mon enfance. Je ne suis qu'à moitié surpris de découvrir des "parents cachés" grâce à vous." (Monsieur Yves Dufay, petit-neveu de René Costes)

 

 

Alexandre MOREAU, 158e-358e RI

Saurais, DEUX-SEVRES

Son ARRIERE-PETIT-FILS a été identifié grâce à Robert et Annie ! 

Né le 23/04/1877 à Saurais, fils de Pierre et de Marie Victoire ; classe 1897, matricule 978 
1,50 m Cheveux châtains yeux roux 
Profession : cultivateur 
Ajourné pour défaut de taille, service Auxiliaire  
(condamné en 1894 pour "chasse sans permis la nuit"
Marié en 1901 à Marie Célina Rio (15 ans), décédée le 26/02/1905 à l'âge de 18 ans : 2 fils, Désiré et André mort en 1916 à l'âge de 12 ans, de la diphtérie. 
Remarié en 1908. 

Classé dans le service armé par la commission de réforme le 18 novembre 1914 
Affecté au 69e RIT, passé au 77e RI le 27/08/1915 
Evacué blessé le 8 mars 1916, rentré au dépot le 8 mai 1916 
Passé au 358e RI le 13/08/1916

En Mars 1917, son régiment se bat à Beauséjour : Alexandre est  évacué le 16 mars 1917 pour maladie. 
Passé au 158e RI le 21/07/1917 puis au 23e RIT le 13/10/1917 
Evacué le 26 octobre 1918, intoxiqué par ypérite à Vouziers    

Décédé le 1er décembre 1925 à Chinon.

 

 

Francis BELLOT, 358e RI

Vernet-Sainte-Marguerite, PUY-DE-DOME

Avec l'aide de la Mairie,  Annie vient de retrouver ses PETITS-NEVEUX. Sa petite-nièce, très investie, nous a livré le récit de l'histoire familiale, particulièrement touchante.  
Grâce à elle, nous avons pu également retrouver la famille de Michel BESSON, natif du même village. 

Né le 06/10/1885 à Vernet Ste Marguerite, fils d'Antoine et de Marie Cougoul, Classe 1905, recrutement de CLERMONT-FERRAND, Matricule 238 
1,64 m Cheveux blonds, yeux gris  
Profession : cultivateur 
Marié à Marie Julie Chanonat le 23/04/1910 

Incorporé au 358e RI le 3 août 1914  
Evacué le 6 décembre 1917 
Classé au service auxiliaire inapte définitivement à faire campagne le 25/03/1918 pour albuminurie légère 
Passé au 13eme escadron du Train le 02/04/1918 
Pension invalidité de 15% en 1921 pour séquelles d'albuminurie 

Maison natale de sa femme où ils ont vécu et où leurs 3 enfants sont nés

"C'est avec émotion que nous avons reçu la plaque matricule de Francis Bellot, émotion surtout pour mon mari qui a bien connu son grand-oncle. Celui-ci est né et a habité la même maison que lui pendant sa jeunesse. Il peut donc facilement l'imaginer derrière ses vaches, dans les mêmes prés, courant comme lui enfant dans les mêmes chemins que lui à Saignes car les hommes vieillissent et passent mais le relief, le climat et la nature sont immuables en un endroit donné. 
Quittant tous les siens en août 1914 pour aller à la "Boucherie", même s'il en est revenu presque indemne physiquement, qu'en est-il des traumatismes psychologiques?...et combien y sont restés! Nous vous exprimons toute notre gratitude"
 (Mme Guièze, sa petite-nièce)

Avec son aimable autorisation

 

 

Michel BESSON, 358e RI

Vernet-Sainte-Marguerite, PUY-DE-DOME

Le FILS de ce soldat a été retrouvé grâce aux recherches d'Annie et de la petite-nièce d'un autre soldat, Francis BELLOT, natif du même village. 

Né le 11/11/1882 à Vernet St Marguerite, fils de Joseph et de Louise Maugue.

Classe 1902, recrutement de CLERMONT-FERRAND, Matricule 1080 
1,61 m Cheveux bruns yeux gris  
Profession : cultivateur 

Passé au 358e RI le 01/04/1914 
Evacué pour maladie du 28/03/1915 au 23/05/1915 
Evacué pour maladie
le 10/01/1916, reversé au 358e ri le 18/04/1916 
Evacué à l'arrière.
 
Passé à la 22e Cie le 21/11/1916, passé à la 23e Cie le 12/12/1916, passé à la 18e Cie le 14/05/1917 
Blessé par éclats de bombe le 10 septembre 1917 :  fesse droite, cuisse droite, avant-bras droit, sous secteur de Cormiers Sud 
Proposé pension temporaire 10%  en 1930 pour "cicatrices fesse droite"  
Affecté 17e section Infirmiers le 01/01/1924 puis 13e section Infirmiers Militaires 

A épousé à St Amand le 11/04/1907, Marie Lassalas : 2 enfants déclarés en 1923. 


Vernet St Marguerite, village de Michel BESSON et Francis BELLOT

 

 

Emile SAULNIER, 358e RI

Ornans, DOUBS

Annie vient de retrouver sa NIECE. Tous nos remerciements à Mme Thibault Yvette et M. et Mme Truche Jean d'Ornans (arrière-petit-cousin de notre Soldat) pour leur aide dans ces recherches. 

Né le 20/02/1890 à Ornans, fils de Pierre et de Marie-Louise Amiot, Classe 1910, recrutement de BESANCON, matricule 465 
1,71 m Cheveux blonds, yeux bleu clair 
Profession : chauffeur 

Appelé le 04/08/1914, passé au 358e RI le 01/06/1916  

Intoxiqué le 11/07/1916 au Bois Furmin, évacué le 30/07/1916. Rentré au dépot le 30/11/ 1916.

Citation
"Bon brancardier dévoué, a assuré son service malgré une intoxication par le gaz "

Croix de guerre avec étoile de bronze 
Médaille Militaire 

Son régiment se bat en Mars 1917 à Beauséjour.


Entorse du cou de pied droit projeté par éclatement d'obus le 05/07/1918
(secteur de Prosne?), évacué le 16/07/1918

 
Evacué pour blessure le 29/09/1918
, rentré au dépot le 08/12/1919 
Blessé par balle au pied gauche le 28/09/1918
(face au bois de l'Echelle - région de Cernay en Dormois) 


Invalidité inférieure à 10% : emphysème pulmonaire, cicatrice jambe gauche 
Pas de mariage connu 

"Ma mère a été très touchée et profondément émue de recevoir cette plaque, chargée d'histoire, de son oncle Émile ( ma mère est âgée de 92 ans). Émile était son parrain, il était le frère de sa mère. Malheureusement, elle n'a pas retrouvé de photo de son oncle. Au retour de la guerre, Émile a exercé la profession de jardinier-chauffeur chez une famille aisée d'Ornans. Il était très apprécié par ses employeurs et par ses amis et voisins, c'était un homme discret et très cultivé. Il lisait beaucoup et s'intéressait à la vie de son pays. 
Il est toujours resté célibataire et a vécu longtemps avec sa mère. 
Il est décédé à  la maison de retraite d'Ornans le 24 août 1970. 
Il ne parlait que très peu de ces années de guerre. 
Avec mes remerciements  et ceux de ma mère pour le travail remarquable que vous accomplissez avec votre association.
 

(Roland Grossot son petit-neveu)

 

 

MORT POUR LA FRANCE le 02/09/1918

Jean DRUOT du 358e RI, 34 ans

Jussac, CANTAL

Grâce aux recherches d'Annie et avec l'aide d'une bénévole qui a bien voulu se rendre aux AD ; ses PETITS-ENFANTS, très émus, ont été retrouvés!

Né le 8/041884 à Jussac, fils de Guillaume (agriculteur) et Anais Lavergne, Classe 1904 Recrutement d’ Aurillac, Matricule 505
1,68 m Cheveux et yeux châtains
Profession : cultivateur
Marié avec Elisabeth Labro le 19 octobre 1910 à Giou de Mamou

Incorporé au 358e RI

Citation :

"agent de liaison de campagne, s'est particulièrement distingué par son courage et son sang-froid au combat du 4 mars 1916. A assuré sans discontinuer et d'une façon parfaite la liaison directe avec le Commandement de l'attaque sur un terrain violemment bombardé et complètement bouleversé par l'artillerie ennemie qui éxécutait un intense tir de barrage à obus de gros calibre."

En Mars 1917, son régiment se bat à Beauséjour.


Proposé pour pension de retraité en juillet 1917 pour bacillose pulmonaire bilatérale (tuberculose)
Décédé le 2 septembre 1918 à Jussac : "Mort des suites de maladie contractée en service"

"Je tiens à vous exprimer au nom de mon frère et de ma soeur ma gratitude pour ce moment d'émotion et vous féliciter pour le travail effectué afin de ne pas oublier ce que nous leur devons." (Francis Druot, son petit-fils)

 

________________________

26 JUILLET-24 SEPTEMBRE 1918 : MASSIGES

Fin SEPTEMBRE 1918 : la DORMOISE

________________________

 

MORT POUR LA FRANCE le 27/09/1918

Alexandre MANDRIN, 21 ans

Valréas, VAUCLUSE

 

(Alexandre et cette jolie inconnue croqués chez le même photographe)

Né le 23/03/1897, fils de Jean Louis et de Jeanne Monnier ; classe 1917, matricule 1059 au recrutement d'Avignon.

Profession : Cultivateur, maçon.

Alexandre travaillait dans l'entreprise de maçonnerie de son père, un homme fortuné et très dur (grand-père d' Annie) : ensemble ils ont construits des villas extraordinaires dans leur village natal à tous 3. Il était le parrain du père d' Annie.

1,72m, cheveux châtains, yeux noirs

Incorporé au 75e RI le 09/01/1916, puis au 140e RI le 30/10/1916.

(Alexandre et ses frères d'arme du 75e RI en 1916)

Passé au 23e RI le 26/03/1917, puis au 363e RI le 27/04/1917 18e Cie, 5e Bataillon.

(Alexandre et ses frères d'arme du 363e RI)

A partir du 26 juillet 1918, son régiment est présent à Massiges :

Alexandre reçoit cette carte de sa marraine Juliette Coste, écrite le 08/08/1918.

Le 27 septembre 1918, Alexandre est tué pendant l'attaque de Champagne.

Son régiment va libérer toute la zone nord de Massiges.

Citation : "Mortellement blessé au cours de l'offensive de fin septembre 1918 en se portant résolument en avant".

Primo-inhumé par ses compagnons d'arme à Fontaine (Marne) à 200 mètres de la voie 060, il est transféré le 24/11/1920 au Cimetière Militaire de Fontaine en Dormois, tombe 599. Il sera ensuite ré-Inhumé à La Nécropole Nationale du Pont de Marson, tombe 2741.

Qui était cette autre belle inconnue ? Sa promise ? Nous nous demanderons toujours quelle a été sa vie après la mort d' Alexandre...

(Avec l'aimable autorisation d'Annie MANDRIN, sa nièce)

 

________________________

SEPTEMBRE 1915 à DECEMBRE 1915 : BEAUSEJOUR, BUTTE DU MESNIL, MAISON DE CHAMPAGNE

________________________

 

MORT POUR LA FRANCE le 20/07/1934

Albert WAUTELET

Rethel, ARDENNES

Lieutenant au 418e RI, 3e Bataillon, 13e Cie de Mitrailleuses

Né le 31/08/1890, fils de Félicien et d'Irma Lechat ; classe 1907, matricule 1167 au recrutement de Mézières.

1,70m, cheveux châtains, yeux bleus

Profession : industriel briquetier à Mohon

Engagé volontaire pour 3 ans en 1908 à la mairie de Mézières au titre du 91e RI

Nommé Caporal le 28/04/1905

Evacué le 12/09/1914 suite à une blessure par balle à l'épaule

Sergent le 28/09/1905

Certificat de capacité pour la conduite d'un auto à pétrole.

Rappelé le 02/08/1914 au 148e RI au grade de Sous-Lieutenant.

Passé dans le 418e RI à sa création en avril 1915. Il est Officier de compagnie de mitrailleuses.

Son régiment est engagé dans la deuxième bataille d'Ypres

Citation :

Croix de guerre avec étoile de bronze.

Promu Lieutenant le 08/09/1915.

Son régiment est engagé dans la sanglante Offensive de Septembre 1915, secteur de Beauséjour entre la Butte du Mesnil et Maison de Champagne.

1200 hommes du 418e RI sont blessés, tués ou portés disparus.

L'occupation de Maison de Champagne se poursuit jusqu'au 18/12/1915

pour "plaie de la poitrine par éclats d'obus" ; il remonte au front le 04/01/1916.

Très gravement blessé le 21/02/1916 à Vaux devant le fort de Douaumont. Evacué et soigné pour "plaie de poitrine par éclats d'obus. Hémoptysie".

(Sa Croix de guerre avec, à gauche, l'éclat d'obus de 1915 ; à droite, le schrapnel qui l'a mutilé en 1916)

Pensionné à 40% puis 100% pour "tuberculose", il ne combattra plus.

Marié à Léone Marevery, ils ont eu deux fils : Pierre Léon Félicien Albert et Pol Léon Wautelet. 

Albert Wautelet décède à Mohon le 20/07/1934 des suites de ses blessures.

Mort Pour La France.

(Avec l'aimable autorisation de Monsieur Patrick Wautelet, son petit-fils en visite à Massiges)